Shaynning
Libraire @ Librairie Monet
Intérêts littéraires : Biographies, Jeunesse, Littérature, Psychologie, Arts, Bande dessinée, Loisirs

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Rose à l'île

Par Michel Rabagliati
(4,75)
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Incontournable BD adulte Août 2023 Une fois n'est pas coutume, me voici dans une BD adulte, entre deux BD jeunesse et romans jeunesse. En revanche, ce n'est pas ma première lecture de monsieur Rabagliati, dont j'ai suivi les "Paul" dans un joyeux désordre chronologique. Cette fois, le bédéiste choisi un format différent avec ce roman graphique, mais avec ses explications, on comprend ce choix. Soucieux de présenter le charme de l'île Verte, monsieur Rabagliati explique avoir préféré le trait du plomb à la plume. Il est vrai qu'on a un trait plus doux de couleur plus claire avec le crayon de plomb et on peut adoucir encore plus avec des dégradés. Et puis, il y a quelque chose de plus "skecthy" et vieille école avec le plomb, de plus organique. Bref, l'artiste en moi approuve ce choix et le comprend très bien. L'autre avantage du roman graphique est qu'on peut mettre du texte de manière continue plus aisément que dans une BD. Pour un Paul aussi introspectif, ça me semble approprié. Pour ceux et celles moins familiers avec la région, "L'Île Verte" est une île qui borde le côté sud du fleuve St-Laurent, à la hauteur de Tadoussac ( Au Nord) et Ilse-Verte ( Au Sud), dans la municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup, dans la région du Bas-Saint-Laurent, dans la province du Québec. Il y a plus ou moins 49 habitants. On est donc loin des grandes villes. Il y a une continuité avec "Rose à l'île" que je retrouve de la précédente œuvre, "Paul à la maison". Paul, quinquagénaire qui commence à avoir des petits soucis de santé, notamment avec son apnée du sommeil, a surtout un vague à l'âme et des questionnement existentiels qui me laisse penser qu'il vit une crise sociale, ce qu'on appelle communément " crise de la cinquantaine" ( ou autres chiffre rond). Paul est à un tournant de sa vie et il lui semble avoir un décalage entre ce qu'il "devrait avoir" et ce qu'il a réellement. Son échec conjugal, son "down" créatif, ses deux deuils parentaux, sa progression dans l'âge sont autant de sujets qui le gruge de l'intérieur. De mon point de vue, Paul est aussi un homme d'une génération d'hommes qu'on a élevé à taire ses sentiments et ne pas broncher devant l'adversité, en bons capitaines de familles. C'est une mentalité qui contraste beaucoup avec les générations suivantes, où l'éducation s'oriente généralement plus vers la verbalisation des besoins, de l'importance du ressenti et de la santé mentale davantage connue. C'est encore comme ça, dans moult familles québécoises, mais cela présente également un risque accru de détresse psychologique chez les hommes, précisément parce qu'ils encaissent sans en parler et se pense hors d'atteinte des "problèmes mentaux". C'est une dimension sociale importante qu'il faut savoir reconnaitre, je pense et en cela, j'espère que la présente œuvres saura rejoindre ces hommes concernés. Y a rien de problématique à vivre des phases difficiles et y a rien de "faible" à se sentir triste, soucieux et démotivé. C'est humain. D'une certaine manière, "Rose à l'île" semble être autant une pause qu'un ressourcement. Paul part sur une île très peu peuplée, en pleine nature, dans un espace où le temps passe différemment. On a pas le même rythme sur cette île et les ressources ne se gèrent pas de la même manière. Entre deux balades en forêt, un musée des squelettes ( qui existe bel et bien!) et un souper chez des amis chaleureux, père et fille ont aussi l'occasion de faire le point. Le personnage d'Hélène, habitante de l'île et psychologue de formation, est un magnifique personnage. Femme d'une grande bienveillance et d'une belle empathie, elle parle d'expérience et a une formidable approche de la vie, je trouve. Elle écoute, elle ne banalise rien et sait tirer le pertinent de chaque paroles. On sent sa fibre de psychologue, mais tout les psychologues n'ont pas la même façon d'intervenir ni de concevoir l'être humain. Cette femme là, elle reconnait l'importance de savoir être attentif et bienveillant envers soi et ses conseils pour Paul sont dénués de jugement, tournés de manière simple et accessible, plus sous forme de conseils amicaux que de prescriptions. Surtout, je pense qu'Hélène a saisi que Paul avait besoin d'être entendu. C'est la base de tout: Tous les gens ont besoin de sentir que ce qu'ils disent n'est pas mineur ou inutile, surtout quand ça concerne des choses importantes à leur yeux. Surtout quand les gens se sentent seuls, ce qui est le cas de Paul. En outre, elle met le doigt sur un sujet très important, selon moi: Se donner le temps de vivre. Survivre à des gens qui nous sont chers est un deuil, ça prend du temps. Se dépenser passionnément dans la confection d'un œuvre sollicite beaucoup d'énergie, ça demande du temps pour récupérer. Dans une société toujours plus rapide et sollicitant toujours plus d'attention de toute part, il importe de se donner le temps de souffler, de réfléchir et de ralentir. "Donner le temps au temps", est à mon sens un des thèmes phares que je retiens de cette œuvre. Ça me donne l'impression que Paul quitte cette île plus serein et plus confiant en l'avenir, même légèrement. Une victoire non négligeable, que je souhaite à mes contemporains, de tous âge et de tout groupe social, celle de gagner en sérénité et en confiance, autant envers soi qu'envers la vie en générale. J'ai trouvé ce moment entre Paul et sa fille désormais jeune adulte touchant, simple et doux. Le narratif du quotidien a quelque chose de bien plus pertinent que toute la moulée sensationnaliste que je croise trop souvent. C'est peut-être pour ça que la série "Paul" parle autant aux Lecteurs, elle a quelque chose de très humain et de simple ( pas "simpliste!) dans laquelle on peut s'y retrouver et, peut-être même, évoluer. Certains pourraient trouver cela long et banal, mais je reviens à mon commentaire précédent: Donner le temps au temps. Ça inclut de savoir apprécier la tranquillité, fusse-t-elle celle des livres, si bien sur vous êtes un lecteur qui sait l'apprécier. Je constate que c'est une grande force de l’œuvre du quotidien que de savoir pencher sur les thèmes profond et de les traiter avec douceur et patience. Ça change des récits addictifs dont on oublis rapidement les péripéties parce qu'on est déjà rendu à la fin. Ça donne même l'impression que nous aussi, Lecteurs et Lectrices, sont en ressourcement, le temps d'une semaine de vacances avec Paul et Rose. Les illustrations rejoignent le même ressenti: plus naturels, plus doux et plus amples, parce qu'ils occupent des pages pleines. Les chapitres proposent chacune un animal croqué par un naturaliste d'époque. Pour nos amis d'outre-mer, sachez que le français est de type oral pour les dialogues, alors oui, c'est du français "québécois". Aussi, j'aime que ce soit les rencontres positives qui aient opérer des changements chez Paul comme chez Rose, en complément de la présence de Dame Nature tout autours d'eux. On sous-estime l'importance des rencontres et des gens bienveillants dans nos priorités et dans nos besoins. Parfois, et pour un peu qu'on s'en donne l'occasion, ça ne prend guère plus pour se sentir mieux ou cultiver quelque chose de positif ou de nouveau, à défaut. À l'ère des réseaux sociaux, des relations jetables et des vedettes instantanées comme modèles, j'ai parfois l'impression qu'on oublie les interactions de proximité dans nos besoins. Mais j'extrapole. Tout ça pour dire que je trouve que les personnages de Paul et Rose avaient justement besoin de rencontres du genre qu'ils ont eu à l'île pour leur bien-être, avec des gens d'un petit univers loin de la vie en accéléré et des bonheurs matériels préfabriqués. Et je me rend compte que j'en avais un peu besoin, moi aussi. Enfin, j'aime cette fin, avec les oiseaux. "Vivre heureux", c'est la phrase quétaine que bien des gens détestent entendre, parce qu'elle ne vient pas avec un guide de construction IKEA, mais c'est pourtant la base de nos vies. Je pense que Paul l'a entrevue, cette vérité là, quand il pense au sort de ses oiseaux. Et puis, du reste, il y a une autre belle leçon qu'il apprend ici, selon moi, celle du "lâchez prise". Je pense qu'on pourrait élaborer longtemps sur les thèmes implicites ou explicites de ce petit roman graphique, parce que ce sont des thèmes universels et parce que ce genre d’œuvre interpellera les gens personnellement de manière différente. C'est le genre de livre que j’aimerais bien placer dans un cercle de lecture pour voir les discutions qu'elle susciterait. Une autre belle œuvre pour faire la fierté de la BD québécoise. Pour un lectorat adulte, mais qui peut tout-à-fait convenir aux jeunes adultes et ados qui s'y intéresseront. Pour les bibliothécaires et profs: Il y a présence de quelques gros mots, dont des sacres, comme pour les autres membres de la fratrie "Paul".
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Le Cumulus machinus

Par Ugo Monticone et Orbie
(4,66)
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Incontournable Novembre 2023 "Le Cumulus Machinus" propose un format hybride qui rappelle à la vois la BD et l'album, avec assez de texte pour équivaloir un roman. C'est un peu le genre de format qu'on a vu avec le diptyque "Mammouth Rock" ou encore la série "La classe de madame Tsatziki" ( Le voleur de sandwich, L'alerte au feu et La disparition de Moka), à la fois très graphique et comprenant un texte éparpillé entre texte et dialogues en bulles. Cette histoire s'ouvre sur une scène, celle d'une maman exaspérée par l'imaginaire débordant de son fils, qui devrait songer à étudier ses maths plutôt que de croire à ses histoires. Tout aussi exaspéré, pour ne pas dire fâché, Ovide s'enroule dans sa couette de lit, sort un cahier canada ( sorte de livre de rédaction mou rempli de feuilles lignées très utilisés au Canada) et commence alors à nous raconter cette histoire à laquelle ne croit pas sa mère. Parce NOUS, forcément, on va y croire. Attachez votre tuque! C'est bien connu au Québec, quand la neige atteint certains niveaux, comme un bon 30 cm, on ferme les écoles, le temps de tout déblayer. Ovide est donc bien heureux de rester à la maison, surtout avec ce test de math qui lui pose un peu problème ( pas facile de retenir la table de multiplication par cœur). Ça signifie aussi d'aller profiter de la meilleure neige qui soit: la "collante", celle qui est suffisamment humide pour coller et donc, faire des balles, des forts ou des bonshommes de neige! Tout occupé à fabriquer une fusée en neige, Ovide est fort surpris d'entendre un "Pouf!" juste derrière lui. Il s'agit d'une drôle de manette en glace, comportant une antenne en forme d'éclair et un bouton rond. En appuyant dessus, la neige cesse aussitôt de tomber. Oho. Il tente de faire le contraire, mais loin de le faire, le bouton s'enfonce alors encore plus! La neige commence alors à remonter, entrainant Ovide et sa fusée vers le haut. C'est ainsi qu'Ovide va se retrouver collé à un énorme nuage, qui est en fait un vaisseau en neige. Ce vaisseau appartient aux bonshommes de neige créés par les enfants et qui s'y cache le temps de la saison chaude. Donc, Ovide va rencontrer le grand bonhomme de neige qu'il a cré l'an dernier: Émerlaüs. Ce dernier est fou de joie de rencontrer son père, mais le temps presse: Il faut réparer la manette. Autrement, toute cette neige collante qui s'accumule sous le ventre du vaisseau, risquant de le faire chuter. C'est un univers aussi chaleureux que frisquet, avec des personnages tellement mignons et amusants, dans un décor de glace, de neige et de gros nuages. Avec une palettes de bruns, de gris doux, de rouges vifs et de verts d'eau, le blanc a bien sur l'honneur. Je remarque aussi qu'Ovide est un petit garçon métissé entre un papa à la peau foncé et une maman à la peau claire. Un détail important pour la diversité ethnique des œuvres jeunesse, encore aujourd'hui. J'ai adoré la richesse de représentation des bonhommes de neige, , surmontés de vêtements divers d'hiver ( ohoho, le jeu de mot!) , avec divers aliments, branches, articles de cuisine et autres objets pour leur composition. Ils y en a des gros, des petits, des trois boules, en forme de poire, en forme de motte, bref, ils sont vraiment diversifiés. Émerlaüs ( quel prénom funky) et Ovide ont en outre un registre émotif varié, dont les expressions sont faciles à décoder. "Le cumulus machinus" est plutôt axé "aventure" qu'autre chose. Il n'y a pas d'enjeu social et pas vraiment de morale non plus. Ça peut être reposant, ce genre d’œuvre. On est dans une histoire remplie d'action et d'humour, jouant sur l'idée que les bonshommes de neige prennent vie et ont une personnalité propre. C'est une ode à l'imagination, aux jeux hivernaux et à l'amitié, avec des petits jeux de mots ça et là et des péripéties rocambolesques. Le tout est découpé en chapitres comme le sont les romans, ce qui est un bel ajout. Cela confère à l'ouvrage un rythme à suivre et j'imagine bien les enfants moins habiles en lecture ou ayant besoin de pauses apprécier la présence des chapitres. Pour les européens, sachez que c'est en français international agrémenté de quelques termes d'ici ( surtout des vêtements). Je précise qu'on n'écrit plus en joual depuis longtemps, vous le savez? Alors vous n'avez pas d'excuses pour ne pas lire nos livres dans le français du Québec, c'est parfaitement compréhensible. En outre, malgré le côté script du texte ( écrit à la main), c'est parfaitement lisible, avec une belle écriture d'ailleurs. Certains mots sont même accentué au crayon gras. Enfin, le livre lui-même comporte pas mal de texte, je pense que ce sera adapté aux lecteurs du 2e cycle du primaire ( 8-9 ans). Les Lecteurs moins habiles et/ou moins patients peuvent y aller doucement en suivant les chapitres. C'est tout-à-fait le genre de livre qui peut se substituer à une BD en terme de quota de mots, car il y en a définitivement plus ( je ne dis pas que la Bd est moins pertinente, attention!). Ce peut-être même un livre intéressant pour les 10-12 ans qui ont du mal à se donner l'envie de lire. Dernier point, il y a des flocons spéciaux dans le récit. Ces flocons, soumis à une application, donne des scènes en réalité augmenté. Mais ce n'est pas obligatoire de les regarder, c'est plutôt une sorte de bonus. Un beau livre qui arrive à point nommé pour la blanche saison et se joint à la littérature jeunesse intermédiaire québécoise. Pour un lectorat intermédiaire du 2e cycle primaire, 8-9 ans.
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Légendes & Lattes

Par Travis Baldree
(4,4)
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Un petit bijou de cozy fantasy!
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Lucien supersensible

Par Marie-Eve Leclerc-Dion et Anne-Julie Dudemaine
(4,0)
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Incontournable Janvier 2024 La maison Québec Amérique propose "Lucien Supersensible" et non, y a pas de faute, c'est bien "Super" et non "Hyper", mais vous aurez peut-être deviné le sujet de l'hypersensibilité sensorielle. Grosso modo, il s'agit de super-sens, ce qui est assurément un avantage dans certains cas, mais qui pour le commun des mortels, peut ressembler à de l'exagération. Ce n'en est pas. Avec humour et des exemples concrets, on démystifie et vulgarise un état neurosensoriel atypique ( dans le sens "hors-norme"), mais qui peut devenir pratique quand on apprend à le gérer. Ben entendu, comme tout ce qui concerne le cerveau, il faut en prendre et en laisser: Chaque cerveau est unique! La façon de Lucien d'être hypersensible est la sienne et sert d'exemple général, mais les vrais petits enfants hypersensibles le seront chacun.e à leur manière. Ok, trêve de préambule, qu'avons-nous? J'entends...cinq sens amateurs de jeux de mots et des répétitions. Je vois...une grenouille trop mignonne-Ah! Non, trop de détails, je dois me concentrer sur le général. Donc, je vois un enfant, Lucien, qui relève des détails étonnamment précis, un graphisme simple et tout un tas d'exemples de super-sensibilité. Je goûte..heu..bah du carton, ce que confirme mon nez. Je constate au bout des doigts que le papier est bien réglementairement fin et lisse. Et dans l'ensemble, mes émotions sont positives, c'est un album ludique et les petits commentaires des parties du corps comme des personnages, sont amusants. Dans les exemples relevés,nous verrons que : Lucien est sensible au bruit de l'infernale machine à smoothie de son père, véritable shaker à bananes, mais rien que deux bonnes bananes dans les oreilles ne sauraient venir à bout. Lucien peut sentir un fromage qui pu dans le frigo depuis la table à manger...depuis son bain ou même depuis le toit ( T'exagère pas un peu, là? demande sa mère). Heureusement, une bonne hygiène dudit frigo, ainsi que des aires communes devrait alléger le problème. Ça, et une délicate bougie parfum lila. Lucien déteste les étiquettes de ses chandails, ça gratte au point de lui faire de petits bobos, mais un coup de ciseau et voilà la délinquante étiquette partie se faire une bonne manucure ( pour ses beaux ongles qui gratte si bien les dos sensibles). Lucien a un bonus x3 sur tous les goûts, ce qui peut lui exiger un certain temps d'adaptation face aux aliments nouveaux. Et on dit "non, merci", Lucien, pas "Beurk", comme le mentionne papa. Lucien doit gérer des émotions amples et potentiellement très fortes, mais les nommer et apprendre deux ou trois astuces pour les canaliser devrait aider. En revanche, c'est un empathique talentueux, même les émotions des ami.e.s deviennent un peu les siennes. Entre autres super-pouvoirs, Lucien est: -Un champion du cherche et trouve, il voit tout ce qui a bougé. Autant les objets perdus que les amis en pleine partie de cachette. -Il repère les ingrédients manquants dans les recettes. -Il peut dire si un yogourt est périmé ( Oui, papa de Lucien, ça a une date de préemption un yogourt! Beurk! Heu, je veux dire "Non, merci". ) Bref, Lucien est un "supersensible". Il y a des défis, mais il y a des avantages. L'avantage principal réside dans le fait qu'on connait cet état, maintenant, et qu'on peut aider les petits cocos qui doivent apprendre à gérer ces "super-sens". C'est un album bienveillant, pertinent et amusant, pour le lectorat préscolaire en montant!
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Le miroir

Par Julien Baer et Charline Collette
(3,0)
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Un sympathique petit livre sur le thème de la carrière, qui présente aussi un intérêt pour sa dimension sociale: À quel point est-ce pertinent de mettre tôt sur les épaules de nos jeunes un choix de carrière? Nina et David partent en balade avec deux couples de jumeaux, Inès et Sophia, ainsi que Saïd et Amir. Ils cherchent un endroit à explorer, mais entre la mairie trop calme, la rue trop bruyante et le parc entravé de poussettes, les cinq enfants se rabattent sur une ruelle quand à elle remplie de vieux objets: chapeau haut-de-forme, dactylographe, téléphone à cadran, télévision à antenne et un vieux punching ball. Il y a un dernier objet, mais non le moindre: Un miroir. Un peu à la façon du miroir du Risèd, ce miroir montre le métier que veulent faire les gens qui s'y reflètent. Au début, c'est amusant, car les premiers enfants à s'y regarder y voit le métier qu'ils souhaitent réellement. Néanmoins, les trois derniers sont perplexes, voir choqués, de se voir adulte dans des domaines qui ne les intéressent pas ou qui vont à l'encontre de leur personnalité. Pire, quand l'une des filles, Nina, voit Inès en chanteuse, elle n'aime pas l'idée d'avoir une rivale et la bouscule. Toutefois, quand vient le tour de Nina, celle-ci est éblouie et fait un constat: "Il faut arrêter ce miroir qui inquiète et qui divise. Qui sait, au fond, s'il dit la vérité?" Le seul soucis que devrait avoir un enfant est de grandir, pas de devenir un adulte de plus en plus tôt. Se rêver dans un domaine, quand il s'agit d'un jeu, est amusant, mais quand il s'agit d'une réelle question, pire , d'une source de contraintes ( comme une pression accrue sur les études), le jeu se transforme en anxiété et en tracas. Surtout, est-il raisonnable pour les jeunes de devoir gérer un tel choix si tôt? Ce que l'histoire illustre aussi, c'est que les idées de carrière/métier changent, elles peuvent être plurielles ou demeurer floue bien longtemps encore. Les enfants finissent par détruire le miroir et Nina réintègre son foyer, alors bien contente de se voir dans le miroir du salon telle qu'elle est en ce moment: Une enfant de 5e année primaire ( CM2 dans le système français) de 9 ans. C'est bien suffisant...pour l'instant! Un roman illustré qui se lit rapidement et facilement et qui porte une réflexion intéressante autours de la question du choix de carrière et de l'importance du moment présent. Pour un lectorat entre débutant ( 6-7 ans) et début intermédiaire ( 8-9 ans).
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Juliette à Paris : la BD

Par Rose-Line Brasset, Lisette Morival et Émilie Decrock
(3,0)
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J'ai lu cette BD, adaptation de la série de romans "Juliette", il y a longtemps. C'était dans mes débuts en tant que libraire. La série "Juliette" a son petit succès au Québec, car la jeune pré-ado fait pour ainsi dire le tour du monde avec sa mère, dont la nature du travail lui permet. Personnellement, je reproche à la série "Juliette" son côté "fifille" convenu, avec des romances fréquentes, beaucoup de thèmes très stéréotypés "filles" comme le magasinage ( faire du shopping pour les européens) et globalement, de manquer de réalisme. On peut faire du très bon "fifille" bien guimauve et léger sans tomber dans des clichés. La Bd ne fait pas exception. C'est même pire, avec cette palette hyper fifille et ces personnages pré-ado qui ont les même visages que les adultes. Mais la Bd est propre sur ses lignes, bien colorée, les corps sont relativement bien faits ( sauf les cheveux, très plaqués "manga"), ce n'est pas non plus désagréable à regarder. Ce qui m'embête également, c'est que personne n'aime voir sa nation se faire enfoncer dans de vilains clichés. Ici, je reconnais beaucoup de clichés français. Je pense que ce genre de série portée sur le monde devrait minimalement faire attention aux stéréotypes, plus que les autres livres, car avec son côté "guide touristique", on peut penser encore plus à tort que c'est là de vrais éléments culturels. Et puis, on ne voyage pas pour valider des clichés, il me semble que c'est justement l'occasion de rencontre les "vrais" français, pas les conneries qu'on en a fait dans les films américains. Mais ce n'est que mon avis. Côté dialogue, rien de mémorable. C'est creux et convenu. Mais les romans ne sont pas vraiment mieux. Donc, je comprend l'engouement autours de la série, mais je ne l'affectionne pas spécialement. J'espère trouver une série plus en phase avec la réalité, mieux écrite et surtout moins clichée. Pour un lectorat intermédiaire du 3e cycle primaire, 10-12 ans. Catégorisation: BD Adaptation québécoise, littérature jeunesse intermédiaire, 3e cycle primaire, 10-12 ans+ Note: 5/10
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Les fantômes de l'Opéra

Par Pog et Stéphanie Léon
(4,0)
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Incontournable Album Janvier 2024 D'un simple coup d’œil, on peut être charmé par ce magnifique album jeunesse, dont le sympathique binôme Pog et Léon nous ont déjà produit un livre dans un cadre similaire: Zhinü, dont le ballet des ombres aborde l'importance de la complémentarité, de l'apprivoisement des peurs infantiles et de l'importance de l'imaginaire dans les vie des enfants. Tout comme ce dernier, on joue avec la lumière et les créatures surnaturelles, dans le cadre enchanteur de l'Opéra de Paris. La petite Jeanne s'apprête à monter dans un bus, direction l'Opéra de Paris. Le poinçonneurs chargé de valider sont ticket ne voulait pas le croire, mais Jeanne vit entre les murs de l'Opéra, car son père y est concierge. Dans le joyeux brouhaha urbain, Jeanne rentre chez elle, où l'attend un chat espiègle, Pantoufle, et un papa à l'humeur bien morose. Heureusement, quand il n'est pas sur ses pointes, son meilleur ami Paul est une oreille attentive. Sur les toits de l'Opéra, il lui partage ses espoirs malgré son trac, tandis qu'elle lui partage ses airs de saxophones, dont le très américain blues. Un jour, une pluie s'abat sur la ville, un orage gronde et un éclair s'abat sur la cheminée du logis de Jeanne. Le lendemain, Jeanne découvre que la plaque de la cheminée est fendue et dans le trou se cache deux amphores , l'un contenant un un gramophone superbe, qui a l'étonnante singularité de faire jouer les pistes à l'envers, et l'autre des disques . Croyant le gramophone cassé, elle propose à Paul d'écouter les disques sur celui de son père. Paul ne peut hélas pas rester avec Jeanne pour les écouter, une répétition l'attend. Jeanne entame une première lecture, celle de Carmen, de Goerge Bizet. Sans la voir, un fantôme de Carmen émerge du gramophone. Et chaque nouveau disque laisse émerger une nouvelle entité, dont les formes fantomatiques investissent bientôt tout l'Opéra... Attention, entre deux entrechats, il y a aura des divulgâches. Ainsi prennent vie Turandot, Carmen, les personnages de la "flûte enchantée", le dragon de "L'anneau du Nibelung", les artistes de "La Bohème", Figaro dit "Le barbier de Séville", Davy Jones le capitaine du Hollandais volant et bien d"autres. S'ils effraient d'abord les deux enfants, ceux-ci doivent faire face à la musique. Heureusement, Jeanne découvre dans l'une des pochette une coupure du journal "Le Petit rapporteur" sur laquelle se trouve la fonction du gramophone inversé: Il s'agit d'une machine qui permet d'enregistrer l'âme des opéras. Jeanne sort de sa lecture avec une idée. Elle fera jouer le gramophone à l'envers pour capturer les fantômes! Bientôt, les deux enfants se transforment en chasseurs de spectre à travers tout l'Opéra, avec pour dernière capture celle de Carmen. Mais la disparition des fantômes rend l'Opéra soudain bien tranquille et les enfants se demandent s'ils n'ont pas fait une erreur...Une semaine plus tard, il est temps pour Paul de monter sur scène, mais le mécanisme de la plate-forme sur laquelle il est supposé se faire hisser sur scène est grippé. Lorsque le fantôme du Capitaine du Hollandais volant vient défaire le nœud qui bloquait le mécanisme, Paul se retrouve alors propulser en pleine lumière. Le trac le gagne. D'un coup, tous les fantômes de l'Opéra viennent lui insuffler du courage. Comment? les fantômes? Et oui, comme nous le révèle Pantoufle le chat, les enfants ont changé d'avis et fait réintégrer les âmes des personnages au sein de l'Opéra. "La magie n'est pas faite pour dormir derrière une cheminée, mais bel et bien pour nous émerveiller!" ajoute-t-il. Sur scène, Paul vit sa prestation et son cœur, ainsi que celui du public, des rats, des fantômes battent à l'unisson. Jeanne se joint à l'ovation et au triomphe de son ami. Rideau! Que dire, sinon que c'est magnifique. Il se dégage de cet album une grande chaleur, un effet d'autant plus perceptible par le choix de couleurs de la palette de l'album. Alors que "Zhinü" était un heureux mariage du mauve, du rose et du noir, "Les fantômes de l'Opéra" est une ode aux couleurs chaudes, du brun onctueux au délicat blanc jaunit. Certaines scènes plus "tristes' sont restées lavande et grises, mais restent dans les tons chauds. Les détails sont époustouflants, rondelets et mignons, véritable éventail d'angles et de lieux. Certaines scènes sont très chargées, mais sans lourdeur et pleine de fantaisie. Il se dégage de tout ça quelque chose d'heureux, d'artistique et bien sur, de magique. Il y a une double page en pleins centre qu'on déploie et qui laisse exploser les fantômes en pleine incursion dans l'Opéra. Je suis évidemment ravie de voir ces trois jeunes garçons danseurs de ballet, dont Paul tient la vedette avec grâce. On y verra quelques filles aussi, mais quand a-t-on la chance de voir les garçons? Ils ne sont certainement pas dénués de talent, au contraire, alors ils devraient être bien plus présents en littérature jeunesse. Jeanne, en protagoniste, à le rôle de la meneuse, de la courageuse et de la musicienne. J'adore qu'elle ait un saxophone et s’essaie au blues. Et vous ne la verrez pas en robe, mais en pantalon taille haute à rayure. Pantoufle aussi détonne avec son tutu, sa petite moustache grise et ses mini-chaussons roses. Et que dire de tout le travail des costumes des personnages, nombreux, de formes variés, presque tous des références au monde du ballet. L'émancipation de l'imaginaire, l'importance du rêve et la magie à travers les arts sont autant de thèmes présents ici. Les arts ont la même magie les uns les autres qui font rêver les gens, bousculent les conventions, se rit des rigidités ou encore donne vie à toute une palette d'émotion. Cette "résonance" avec les gens, qui en connait ni frontières ni limites, est un point commun à travers le monde et à travers le temps. La danse, les pièces, le chant, les arts plastiques, tous sont importants. À travers eux, c'est une culture qui s"exprime, des histoires qui ne sombrent pas l'oublie, des thèmes complexes qui sont vulgarisés et des moments de partage entre les gens. On ne répétera jamais assez combien les arts sont importants dans une société, que ce soit pour la santé mentale, la cohésion sociale ou encore le développement culturel. Les arts ont leur "magie", une magie qui nécessite d'être partagée et qu'on doit vivre pour la comprendre. En ce sens, je comprend les enfants d'avoir relâché les fantômes: Ils sont l'expression même de l'essence de l'Opéra, des âmes qu'on a imaginée et aimée à travers le temps, alors même que certains de ces personnages n'existent même pas. Des personnages qui nous ont émus, fait grandir et divertis, et qui habiteront nos mémoires. Dans la danse comme dans plusieurs autres domaines artistique, enfin, il faut du courage, de l'audace et des liens solides avec les gens autours de soi, notamment de l'entraide et de l'unité. Derrière les rideaux se cachent de nombreuses autres personnes, c’est un vaste travail d'Équipe. C'est album bienveillant et chaleureux, presque onirique, dans lequel le fantômes ont un rôle rafraichissant, loin des êtres effrayants et mesquins. Au contraire, ils font parti de l'Opéra comme l'Opéra fait parti d'eux. Pour un lectorat du premier cycle primaire, 6-7 ans +
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Abécédaire d'hiver

Par Fabienne Gagnon et Fanny Achache
(4,0)
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Incontournable Documentaire Janvier 2024 C'est étonnant à quel point les abécédaires ont la cote, nous en avons de nouveaux chaque année, mais en faire des originaux n'est pas si simple, car pour être "abécédaire" il vous faut les 26 lettres réglementaires, dans l'ordre. Dans cet album québécois, les lettres sont bien présentes, mais à l'intérieur de petites phrases, au début de chaque mot, avec une récurrence qui donne une charmante musicalité. J'ai apprit récemment par une de mes collègues qu'on appelle ce genre de procédé un "Tautogramme", soit "une forme d'allitération ( répétition d'une ou plusieurs consonnes) où les mots d'une même phrase commencent par la même lettre". Cela dit, il y a aussi des allitérations normales, où la lettre peut être n'importe où dans le mot. Pour ajouter un peu plus de pétillant à l'objet, on joue aussi avec le thème hivernal et on amalgame des choses plus ou moins vraisemblables. Ouvrez l’œil, car si certaines lettres sont dans les tautogrammes, elles sont aussi dans les illustrations, sans être forcément nommée. Pour que vous les voyez mieux, je vais mettre les Majuscules sur les mots non mentionnés. Alors, attachez vos tuques et enfliez vos mitaines, c'est parti! Sur les pages de la lettre "A",nous retrouvons une Araignée qui semble prête à passer l'hiver bien au chaud dans son trou d'arbre, avec sa chaise de vacances et son cocktail à la mains ( ce serait drôle que ce soit un "amaretto" ou un "appératif", hahaha, suis-je dont drôle!) . La libraire archi-curieuse que je suis fut intriguée par cette illustration: Bon sang, viens-je d'apprendre avec un abécédaire jeunesse que des araignées hivernent au Québec? Après quelques recherches, il s'avère que oui! "L'Avalanche avale l'hiver", dit la page, tandis que la mignonne Araignée est parée pour avaler un peu de quiétude ( et son amaretto). En "B", un bonhomme de neige, composé de trois Boules, vêtu d'un Bikini, dévale en bobsleigh aux côté de C, où un camelot en combinaison une-pièce bleu ciel, bottes à crampons et cache-oreilles par-dessus son capuchon, affronte une journée "frette" ( Plus froid que froid, donc). D'ailleurs, le "C" aussi a un crampon et je note que la Coccinelle brodée sur le sac du camelot se retrouve aussi à la première page des nouvelles du journal. "D", emmitouflé dans son foulard ( écharpe) vert, voit dégringoler les degrés littéralement, avec cette pluie de thermomètres sous zéro ( ouais, ça arrive souvent en Amérique du Nord, mais au sens figuré). On y voit un Chameau dépasser de la neige, alors que dans la maison, les doudous dansent dans les draps doux. Juste à côté , "E" voit des enfants enrhumés éternuer si fort qu'ils décoiffent les épinettes et leurs habitants écureuils qui se voient réveillés. Notez que ces écureuils dorment sur des "cocottes" ( des pommes de pin). Dans le décor de "F", "les flocons fondants de février font frissonner la foule frigorifiée" car l'humidité est le pire inconfort de l'hiver. Si vous allez dans un pays nordique un jour, sachez-le, il vaut mieux un -30 sec qu'un -10 humide, la sensation de froid n'est pas du tout la même. L'humidité traverse vos vêtements et même vos os. Brrr! Le "G" a pour l'occasion revêtu le style du logo des Canadiens de Montréal, l'équipe québécoise de hockey de la LNH. Si vous trouvez paradoxal d'être nommée ainsi, je vous rappel qu'avant d'être des "québécois", les habitants de la province étaient LES Canadiens. C'est par après que les Canadiens désignait autant les anglos que les francos, jusqu'à ce que le nationalisme fasse naitre le terme "québécois". Bref. Vous y verrez un gardien de but devant son filet qui glisse en grimaçant et en perdant ses gants, avec une grenouille témoin de la scène. À ses côté, H montre un "hurluberlu en habits d'hiver" ( le père Noël) entrer dans la cheminée d'une maison-Horloge sonnant minuit ou midi. Le panorama de "I" est magnifique: Des ilots flottants sur un ciel gris, une maison-igloo immobile , foyer de deux isatis ( des renard arctiques), un iguane sur le toit, des ampoules suspendus pour illuminer l'Intérieur. Dans le " jardin de Janvier, Jojo ( un oiseau que je ne parviens pas à identifier) jongle en jambières avec des balles de neige, alors qu'un jaguar regarde tomber la neige. En K, c'est "L'hiver en K": kayak sur glace en kilt, karaoké rock en anorak et kung-fu arctique en kimono", le tout, en Alaska. Un ours polaire et un koala nous font la démonstration de tout ça. En L, "sous un lever de lune, des lutins et des lutines se lancent sur leur luges sur le lac lisse", dont l'un d'eux porte une petite libellule. Aux côté de L se trouve le M, tout en action! Un "matin de mars mordant en montagne, mille mémés musclées en manteaux et mitaines montent sur un manège de motoneiges" ( Looping et moustiques inclut). Au contraire, le N brumeux sous les aurores blanches d'une "nuit nordique" dévoile une famille de "neuf narvals qui naviguent sous la nappe de neige", mais je remarque un nénuphar en bas à gauche. Sous la neige, dans "L'obscurité ouatée, une ourse ouvre l’œil, observe ses oursons des oreilles aux orteils", mais un ouistiti semble observer la petite famille aussi. Tout en arabesques, le P met en vedette Paul, dans ses petits patins, qui "prend la pose, pirouettes et poudrerie, paillettes et poésie" exercer l'art du patinage artistique sur la glace. ( Yeah, enfin un gars dans cette discipline!). Oh, mais que vois-je émerger de la glace, minuscule et évoquant un flocon? Mais oui, un pissenlit en seconde floraison! La lettre Q a la palme du nombre: 84 quadrupèdes en quarantaine ( masque inclut) font craquer la banquise à la queue leu leu". Et je remarque une quenouille. Sur la Rivière Rouge, c'est le temps des raquettes pour Raoul et Rosie les lièvres, entre rafales et rigolade, pour une récréation rêvée. Même le requin qui fait des sauts dans la rivière est d'accord, à en juger par son mordant sourire. S'était prévu en S de faire du ski de soir, un slalom et des sauts, du surf et des saltos, même notre amie la sauterelle est de la partie. Tabarouette! Le T se voit tempêtée, sur les toits et sur les tuques, qui tintent. On trotte vers sa tanière, en laissant des traces sur les trottoir, vite vote, le blizzard arrive! Mais que diable fait cette tondeuse verte ici? En "U", "Un urubu unicolore, unique dans l'ultra-froid, Urgence! Il a un gyrophare orange sur la tête et se hâte d'aller nourrir ses petits. Le "U" est au chaud dans un nid lui aussi et le petite unau est bien agrippé à sa branche. Sur des valises, quelle surprise, en "V", "une valse de vacanciers sur valises volantes virevoltent à tout vitesse sur le verglas" ( Oula, étourdissant!). Seul le ver de terre semble contemplatif. "Chez Wapiti Winter sandwichs, Wally twiste des wraps westerns", menoum menoum. En fond de page, un wombat glisse habilement sur ses patins. En "X", un 'xérus exilé explore l'extérieur dans l'extrême froidure", baluchon à l'épaule, jumelles au cou et une xanthie, un papillon de nuit européen, semble apprécier se faire porter dans ce froid. En "Y, un "yéti youtubeur règne sur son royaume de coyotes voyageurs", avec un yatch en fond. Quand au Z, et bien...ce sont des zéros...sous zéro! Ils font diverses activités hivernales et un zèbre fait même un ange dans la neige. Les nombreux petits "intrus", pour la vaste majorité des animaux, sont répertoriés à la fin, avec une petite image et une petite description d'eux. C'est donc un abécédaire amusant, pertinent, audacieux même, qui met l'hiver en vedette et s'amuse avec les mots. Les illustrations sont jolies et j'aime cette idée de cherche & trouve qui sert aussi de mini-documentaire, ça rend le tout interactif. Une belle réussite pour cette toute jeune maison d'édition qui cherche à faire ses gallons! Pour un lectorat à partir du préscolaire, 4-5 ans.
Shaynning a apprécié, commenté et noté ce livre

L'alerte au feu

Par André Marois et Célia Marquis
(4,0)
3 personnes apprécient ce livre
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Après avoir commencé par "Le voleur de sandwich" et enchainé avec le tome 3 "Moka a disparu", me voici dans le tome 2, "L'alerte au feu". Comme ses frères, il s'agit d'un hybride entre le roman et le roman graphique, idéal pour joindre deux formats. Fait notable, l'illustrateur/illustratrice change à chaque tome. Dans cet épisode, qui peut être lu indépendamment des autres, nous suivons Marie, protagoniste du 3e tome également. Alors qu'il y a une canicule, l'école de Marie est en rénovation pour un problème de champignons dans les murs. Les cours se donnent donc dans des complexes modulaires temporaires placés dans la cour, mais dans ces constructions médiocre, on a tôt fait d'y suffoquer. Marie et ses petits camarades s'apprêtent à passer un contrôle de maths quand, soudain, l'alarme d'incendie se met à hurler. Tout heureux de quitter leur "four", les élèves sont heureux de pouvoir aller respirer au-dehors, mais l'alerte est anormalement longue. Les pompiers semblent même discuter avec le directeur. Quand ce dernier fait appeler la jeune fille, Marie se fait poser des questions sur son départ hâtif de la classe, juste avant l'entrée en classe. Elle a l'impression de se faire soupçonner et le malaise s'insinue dans son quotidien. Il semble que quelque chose ait bien brûlé dans l'école, ce qui rend le directeur nerveux. Que c'est-t-il donc passé ce fameux jour d'alerte au feu? Nous retrouvons donc la classe de Madame Tzatziki, avec Marin, Marie et Mustapha dans cette nouvelle investigation. Entre un grille-pain compromettant, le voleur de sandwich du tome 1, qui a été entretemps viré et une école en chantier, il existe des doutes au sein même du trio d'amis, surtout sur Marin. C'est cependant un tout autre personnage qui est impliqué. Petit focus sur un aspect du livre qui a sa pertinence: L'état de l'école. Les écoles publiques du Québec sont très nombreuses à être vétustes et ce n'est donc pas du tout surprenant de voir cette petite école de niveau primaire entassée dans de sinistres modulaires en tôle et en contreplaqué, véritables fours en été, glacières en hiver. Même le problème de champignons ne me surprend pas. j'aime bine l'audace de planter ce genre de décor. On pourrait dire que c'est d'actualité. Attention, divulgâche! Pour ceux et celles qui ne le liront pas, voici le fin mot de l'histoire. Le grille-pain était une ruse pour détourner l'attention de la véritable source de l'incendie, dans le local des déchets. Le personnage responsable des vols de sandwichs du tome 1 a vu le coupable, mais craint de perdre son nouveau boulot ( décontamineur ) s'il dénonce le coupable en question, en raison de ses antécédents. Les trois enfants choisissent de ne pas donner de suite pour qu'il puisse conserver son travail ( Marie a d'ailleurs une empathie certaine pour ce genre de situation car sa mère aussi est au chômage). Et le fautif n'est nul autre que le plus suspicieux personnage: Le directeur de l'école, qui a fumé dans l'école et dont le mégot a déclencher l'incendie. Comme il a eu une belle frousse, fort à parier qu'on ne l'y reprendra plus. Toujours amusant et intriguant, le tome 2 de la série est un peu plus sombre, avec son école contaminée et l'incident qui aurait pu être réellement dommageable. Je réitère ce que je mentionnais pour les deux autres tomes, à savoir que c'est le genre de livre passe-partout qui sert tous les lectorats et qui va aller chercher un lectorat qui peut avoir des défis, en offrant une lecture originale, visuelle et en apparence moins textuelle grâce à son format. Pour un lectorat intermédiaire du 2e cycle, 8-9 ans
Shaynning a commenté et noté ce livre

Zoélie l'allumette T.1: L'enfant perdu

Par Marie Potvin
(2,0)
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Cette série québecoise jeunesse fait maintenant 16 tomes et un hors-série ( Noël) destinée au lectorat du second cycle primaire (8-9 ans) et se range dans la catégorie fantastique. Malgré son gabarit de roman moyennement épais, la police de caractère est très grosse, ce qui donne quelques phrases par page environ. Zoélie Lalonde a 11 ans et se fait harceler par un certain Baptiste et ses amis, qui l'ont malicieusement appelée "l'allumette", référence à sa grande silhouette élancée. Un jour, elle le croise, toujours flanqué de ses amis, et ceux-ci ont comme plan de lui frotter au visage du papier sablé. Elle les fuit dans un cimetière, mais ceux-ci finissent par la retrouver et s'en prennent physiquement à elle. Heureusement, un autre jeune garçon aux cheveux blonds leur refile un état nauséeux qui les fait fuir. Dès lors, Zoélie tente d'en savoir plus sur ce garçon quelque peu étrange, Eugène, vêtu en haillons et parlant un vieux français. Peu à peu, c'est une amitié qui nait entre eux, mais un jour Zoélie découvre ce qu'est réellement Eugène. Bon, je mentirais en disant que je ne l'avais pas vu venir, on le voit clairement venir et ce assez tôt. Un garçon en décalage d'époque qui ne quitte pas un cimetière et qui refuse le contact physique, c'est assez limpide. Mais ce roman est destiné au lectorat des 8-9 ans, ce ne sera peut-être pas aussi évident. De toute manière, il s'agit du premier tome d'une série de 16 tomes, alors qu'on devine le punch du premier n'est pas en soit très grave. Je vis toujours un malaise quand des enfants ont des plans odieux envers un autre enfant et que ça ne semble pas plus grave que ça. Du papier sablé, quand même, c'est troublant. Un coup de ce papier et on décape la peau au sang, je dis ça comme ça...Ça me rappelle le genre de trucs violents banalisés que je croisais dans certaines œuvres, comme les Malenfer ou encore les Harry Potter. Bref, j'espère que quelque part dans les autres tomes, il y aura de l'espoir pour ce personnage féminin victime d'intimidation. Oui, oui, c'est de l’intimation de faire des menaces, donner des noms insultant, suivre quelqu'un ( pour ne pas dire "traquer") et la molester. Aussi, "Mes parents ont oublié que j’existe". On a donc une petite demoiselle assez isolée, pauvre pitchounette. Pas d'amis et pas d'attention parentale, c'est vraiment triste. Espérons que ça s'améliore pour elle plus tard. Aussi, niveau français, c'est assez fade. Ce n'est pas avec cette série que les jeunes amélioreront leur langue, mais ceux et celles qui ont des défis en lecture ou sont allophones en classe d'intégration en français pourraient en bénéficier. La grosse police est un couteau à double tranchant: Certes, ça flatte l'ego des enfants, qui se sentent "meilleurs lecteurs" parce que le livre est gros, mais cela renforce l'idée que le livre est bon selon sa taille ( C'est complètement faux) et le risque est de voir les Lecteurs devenir dépendants de cette police en vieillissant. Septique? Ça m'arrive maintenant avec les 11-12 ans, en librairie, dont le seul critère est "d'avoir de grosses lettres". Ce peut donc être intéressant si ce n'est pas que des livres de cette sorte, surtout si le niveau de français est également moyen. C'est mon avis, vous n'êtes pas obligés d'adhérer. C'est donc un premier tome pour mettre en lumière la rencontre de Zoélie avec son ami fantôme, mais aussi avec ses "pouvoirs". C'est léger et aéré, une façon de combiner tranche de vie et magie, mais ça ne distingue sur aucuns aspects par rapports aux nombreuses autres œuvres du genre. Pour un lectorat intermédiaire du 2e cycle primaire, 8-9 ans. Si vous voulez des options plus intéressantes de sorcières pour le lectorat 2e cycle ( 8-9 ans), voyez la série "Pétronille Inc", d'Annie Bacon, la série "Magique Péri", de Fabienne Blanchut ou encore la série " Aux douceurs enchantés", d'Aurélie Gerlach.
Shaynning a apprécié, commenté et noté ce livre

Les petits mensonges de Finn

Par Tom Percival
(4,0)
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Dans la série de Tom Percival sur les émotions des enfants, voici "Les petits mensonges de Finn". Et non, ce n'est pas un "livre de filles" parce qu'il est rose. Finn va passer des vacances avec sa soeur chez sa grand-maman. Alors qu'il s'amuse à jouer avec une ballon rebondissante, celle-ci fracasse une belle horloge à ressort posé sur une tablette. Il tente de la réparer, en vain. Cependant, lorsque sa grand-mère arrive et constate l'état de son horloge, Finn lui sert un mensonge. le problème avec les mensonges, c'est qu'ils ne disparaissent pas et on même la fâcheuse manie de se multiplier. Ainsi, à chaque nouveau mensonge, une petite boule de couleur se met à graviter autour de Finn. Les mensonges prennent de plus en plus place, rendent Finn triste et noue son estomac. En clair, Finn se sent terriblement mal. Mais il est trop tard pour revenir en arrière...pas vrai? Finn va finir par révéler la vérité, car le poids du mensonge pèse trop lourd. En s'exprimant et en présentant des excuses, les boules de couleurs disparaissent et sa grand-mère ne se fâche pas, finalement. "On fait tous des erreurs, a-t-elle dit, tu as bien fait de dire la vérité, ajoute-t-elle. J'aime bien quand les auteurs jeunesse nous propose des histoires qui donne du concret aux émotions. le mensonge est représenté par des petites créatures rondes qui bourdonnent autours de Finn comme d'envahissantes mouches invisibles. Elles prennent de plus en plus de place dans l'esprit de Finn, qui finit même par s,embourber dans ses menteries. On parle du poids sur l'estomac, de la tristesse persistante qui rend maussade et des répercussions sur son sentiment de culpabilité, devenu un fardeau. J'apprécie qu'on ai abordé l'aspect cumulatif des mensonges, très faciles à faire, beaucoup moins à entretenir. Dans cette histoire, l'auteur a choisi de présenter une des réactions possible des adultes, soit celle de féliciter pour avoir dit la vérité et établit que des erreurs, ça arrive à tout le monde. C'est une bonne réaction, car elle renforce le jeune à être honnête et ne table pas sur des actions humiliantes, blessantes ou dévalorisante, comme de lui crier dessus ou de le punir.On peut aussi extrapoler ensuite avec l'enfant pour dire que des conséquences existent. Par exemple, on aurait pu aborder ce qu'on appelle "un geste de réparation", qui peut varier en fonction de l'âge de l'enfant. Ce peut être de réparer l'objet, faire une action gentille, donner un câlin, rendre un service, etc. L'idée est de racheté sa faute et se faire pardonner. Il y a même une petite blague à la fin où Finn voit une autre petite boule apparaitre et dit alors" " D'accord, alors en fait, mon père n'est PAS Batman". Il existe des mensonges enfantin qui ne prête pas vraiment à conséquence, il faut dire, surtout quand ça semble fortement improbable. Les illustrations sont adorables, comme les autres autres de la série, mettant en scène un charmant petit garçon à la peau couleur chocolat et aux cheveux crépus. Un jour je ne le relèverais plus, mais en attendant qu'on aille enfin une représentativité digne de nos jeunes, je vais le mentionner. La bouille des personnages me rappelle les personnages de Lucy Fleming, avec leur grand yeux ronds et leur air mignon. J'aime également la grand-maman, qui ne correspond pas aux stéréotypes des grand-mamans. Celle-ci a une belle apparence, est vêtu comme une adulte, pas en vieilleries à fanfreluches avec un châle, et participe activement aux activités avec les enfants. Un bel album sur la thématique de l'honnête. Dans le même thème, je vous invite à voir "Le Vélo de Sergio" ( éditions D'Eux) et "Un mensonge gros comme un éléphant" ( Maison Mijade). Pour un lectorat préscolaire, 4-5 ans+
Shaynning a commenté et noté ce livre

Jeu de glace

Par Caroline Triaureau
(2,0)
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Malheureusement, j'avais deviné la fin dès le début, ce titre et cette image de couverture sont des vrais divulgâches. Il présente tout-de-même l'avantage d'être une nouvelle, donc une histoire courte avec une fin surprenante. Il s'agit d'un dialogue entre un détective et un tueur en série, qui se confronte pour la première fois en 15 ans. Un jeu de superposition de souvenir commence et si le but des deux est d'en finir, on se demande quelle genre de fin ils espéraient. Attention, divulgâche. Je ne suis pas certaine d'avoir comprit tous les tenants et aboutissants de cette conversation pleine de non-dits et d'accusations. Il me semble que l'un a fait ce que l'autre ne voulait pas se permettre de faire, comme si une entité "autre" avait émergé dans l'esprit du détective pour commettre des meurtres. Ce genre de révélation me laisse toujours perplexe, comme si des humains naissaient vraiment avec un esprit tordu qui tue sans raisons. Parce que des raisons de tuer, franchement, je n,en voit aucunes. C'est là que c,est flou. L'autre dit ne pas tuer par plaisir, qu'il a grandit dans un foyer aimant et qu'il n'a jamais fait de torture sur les animaux, ce trait qu'affectionne les séries policières dont les bases sont davantage de la psycho-pop que de la vraie psychiatrie. Il dit avoir fait ça pour "le" ( le détective) protéger, mais protéger....de quoi? Bref, on arrive à ce point final où on comprend que l'un est l'autre sont une seule et même personne ( ah, le bon vieux truc de la personnalité multiple) et que leur solution finale est de se suicider. Ah. Bon. Bah, tant mieux, j'imagine, ça leur semblait pas épanouissant comme vie. Sinon, je trouve l'illustration inspirée des images de Rorschach qui ressemble autant à deux hommes à chapeau haut-de-forme de dos qu'un crâne. Pour un lectorat adolescent, 12-15 ans+ ( Contient quelques mots injurieux et des détails glauques)
Shaynning a apprécié, commenté et noté ce livre

Bienvenue au Canada !

Par Kenza Zaoui et Marie-Joëlle Fournier
(4,0)
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"Bienvenue au Canada" s'inscrit dans une collection de documentaires de type "guide touristiques" pour le lectorat adolescent ( ou intermédiaire 3e cycle, 10-12 ans). Il existe quatre livres pour le moment: La Corée du Sud, le Japon, l'Australie et le Canada. Ô, Canada, qu'as-tu donc à offrir? Dix provinces et trois territoires, répartis sur le deuxième plus vaste pays du monde, aux paysages très diversifiées dans un Nord aux hivers pas toujours très hospitaliers. Donc, le livre. Pour donner un fil conducteur, nous suivons un personnage, Myriam, qui a 15 ans, et qui part explorer le vaste Canada avec sa famille. Ouf! Étant québécoise moi-même, je ne peux m'empêcher de me dire qu'il leur faudra de la patience, car il faut plusieurs jours pour simplement traverser le pays d'est en ouest ou de nord au sud. D'ailleurs, sur la première page, la particularité des fuseaux horaire est traitée. On ne peut pas, avoir près de six jours de distance, avoir les mêmes heures. Il y a donc des lanières de temps, des fuseaux horaires, au nombre de six. Donc, les gens des maritimes à l'extrême est sont toujours les premiers habitants canadiens à célébrer le nouvel an et a contrario, les britanno-colombiens et les yukonais sont les derniers. Sur cette première page, nous avons aussi la particularité linguistique du pays. Le Canada est un pays officiellement bilingue, avec le français et l'anglais, mais n'oublions pas les dialectes autochtones des nombreuses communautés des premières nations et des Inuits. Cependant, ce bilinguisme n'est pas égal partout, attention! Seul le Québec a pour première et unique langue officielle le français, le Nouveau-Brunswick est la seule province à avoir les deux langues officielle, grâce notamment aux efforts de la communauté francophone acadienne. Les autres provinces son officiellement anglophones, avec des communautés francophones dont les droits linguistiques sont très variables d'une province à l'autre. Nous allons passer d'une province à une autre en suivant un itinéraire. La famille commence par la capitale du Nova Scotia ( Nouvelle-Écosse), le "Canada's Ocean Playground" ( le terrain de jeu maritime du Canada). On ne s'y attardera que pour quelques petites précisions avant de passer au Nouveau-Brunswick. Il est dit que ces deux provinces composent "L'Acadie", mais la petite île-du-Prince Édouard également, en fait. Petit focus sur les acadiens: Ce sont des francophones qui proviennent eux aussi de la France. Une des grandes tragédies du pays les concerne puisque les anglais, voulant dérober leurs terres et s'inquiétant d'une alliance avec les Canadiens-français ( les Québécois de l'époque), les ont déporter un peu partout sur le globe. Certains ont peuplé des régions encore aujourd'hui francophones comme la Louisianne et le Maine américains. Certains acadiens ne sont jamais revenus en Acadie, qui a été le théâtre d'une radicale oppression linguitsique et culturelle. De nos jours, les acadiens peuvent parler leur langue et militent pour faire reconnaitre leurs droits* ( cette partie est de moi, ce n'est pas mentionné, mais c'est important). Dans le guide, il est dit que "Un acadien, c'est une personne de la région qui parle français", mais c'est inexact. On peut être un francophone d'ailleurs et ne pas être acadien, car les acadiens sont une sorte de nation non-officiellement reconnue. Leur fête est le 15 août et se nomme "Tintamarre". Sur le Nouveau-Brunswick, on traite de l'étonnante marée, la plus haute au monde, dans la Baie de Fundy, avec ses Hopewell Rocks, sa "mascaret", première vague qui s'infiltre dans la rivière Petit Codiac et a une couleur de lait au chocolat, ses célèbres homards ( Notamment dans la ville de Shediac). Sur la page du NB se trouve un petit dossier sur la monnaie, qui a une petite inexactitude: Nous n,avons jamais eu un "2 centime", juste un " 1 cent" en cuivre, désormais retiré de la circulation, car trop couteux à faire. On n'appelle pas les pièces de monnaie des "centimes", mais bien des "cents". Le reste des infos est exact: les couleurs vives, la qualité des billets en polymère hautement contraignant à contrefaire, les noms mignons pour le 1$ appelé affectueusement "loonie" ( le "huard") et le 2$ appelé "toonie" ( pour "two"). D'ailleurs, détail ajouté de ma part, saviez-vous que la monnaie royale canadienne est la plus belle et plus précise du monde? Des collections entières existent avec des gravures uniques, des éditions spéciales circulent pour des évènements ou de gens marquants ( comme la toute première pièce de monnaie en couleur, un 25 cent surmonté d'un coquelicot rouge, à l'occasion du Jour du Souvenir) et le Canada produit des monnaie pour d'autres pays. Il y a de quoi être fiers: elles sont superbes ces pièces et les billets aussi pratiques ( quasi indestructibles) qu'esthétiques. L'île-du-Prince Édouard, la plus petite province du Canada, est présentée avec ses plages colorées, son plus long pont au-dessus des glaces au monde, le "pont de la confédération", la maison de "Anne aux pignons verts", classique de la littérature jeunesse mondiale et son "chowder/chaudrée" ( plat à base de fruits de mers). En pages 16 et 17, c'est une rubrique sur l'histoire du pays. On y traite des premiers arrivants étrangers en sol canadien, les vikings, puis les français. Bien sur, comme toutes les colonnies ou presque, il y a avait déjà des habitants, les premières nations, dont les révoltes ont été suivis de traités de paix, mais je vais ajouter "relative" à "paix". Plusieurs territoires n'ont, en effet, pas été cédés et rien n'est traité quand au sort dramatiques des premières nations, aujourd'hui nommé "génocide". C'était peut-être trop lourd à traiter, mais c'est néanmoins un éléments important de l'histoire canadienne. On y traite aussi du système politique, une monarchie consitutionnelle, ses composantes et champs de compétences entre fédéral ( le pays) et le provincial ( les provinces). Prochain arrêt: la "belle province", où la devise est "Je me souviens", le Québec. Fait amusant, on nous explique qu'il n'y a pas de TGV au Canada. Non, car ce serait hors de prix vu les distances à parcourir et avec des 30 cm de neige par tempête, pas spécialement idéal. Mais on a des trains. Dans les éléments traités, un lexique ( Évidemment!) des termes québécois, comme les expressions, les objets, les vêtements ou encore les qualificatifs. Je note une petite erreur sur "frette" , "un peu froid". C'est le contraire, il fait plus froid quand on utilise "il fait frette" ( par exemple, quand il fait -15 degré celsius ou moins). On mentionne le très photographié "Château Frontenac" qui a toujours été un hôtel, juché en hauteur de la ville de Québec, non loin des plaines d'Abraham, lieu historique où des altercations entre anglais et français ont eu lieu. On traite brièvement du très célèbre Carnaval d'hiver qui se tient aussi dans la Capitale québécoise. Tadoussac est également mentionnée, connue pour son fjord majestueux et ses baleines, bien sur. La métropole de Montréal, seconde plus grande ville du pays, a droit à deux pages pour sa part. Avec son réseau sous-terrain, l'un des plus vaste au monde, ses nombreux festivals, c'est aussi le lieu de naissance du Cirque du Soleil à la réputation mondiale. Son Centre Bell est la maison des Canadiens de Montréal, l'équipe de hockey Nord-Américaine ayant remporté le plus de Coupe Stanley de l'histoire et les Alouettes constitue son équipe de football ( américain) est également une excellente équipe. Une balade par le Mont-Royal et sa vue superbe sur l'île, une bonne poutine pour la route ( Ce n'est PAS un plat Canadien, c'est bien québécois) est toujours un incontournable. Une rubrique "zoom" traite des divers sports pratiqués par les Canadiens et québécois, dont le curling, le baseball, le hockey sur glace, la cross et le basketball. J'aurai aimé qu'on y mette le patin artistique. Ensuite, la petite famille arrive à Ottawa, qui est la capitale du pays. On y explique d'ailleurs pourquoi cette petite ville a été choisie, avec une anecdote sur des biscuits en forme d'érable popularisé par le président américain Barack Obama, sur la fête nationale, le 1 Juillet , l'araignée géante de Louise Bourgeois et le Musée Canadien de l'Histoire. Dans la partie consacrée à Toronto, plus grosse ville de la province de l'Ontario et du pays. On y parle notamment des Tom Horton, une chaine de resto-rapides très typiquement canadienne, qui y sert des beignes et du café ( qui s'est malheureusement beaucoup américanisé depuis son achat par la 3G brésilienne, notamment le manque de fraicheur de ses beignets, qui ne sont plus faits sur place). Reste que c'est une bannière encore très rentable et qui accommodent les travailleurs lève-tôt comme les voyageurs de passage depuis 1964 et oeuvre à faire jouer les jeunes au hockey avec sa fondation. On y parle aussi des îles de Toronto, la tour CN, le Gooderham building, l'aquarium Ripley et ses 20 000 animaux marins, le marché St-Lawrence, le "Distillery district " ( on y fait de l'alcool) , le Dundas square, le Centre Eaton, ses cerisiers ( en floraison entre avril et mai) et son art de rue, dont sa "Graffiti alley". On ne peut évidemment pas éviter de présenter les chutes du Niagara, dont la plus splendide partie est du côté canadien et qu'on peut apercevoir de très près grâce à un bateau, le Hornblower. Dans un autre rubrique, on traite de la scolarité. Dans le système québécois, l'école commence en maternelle 4 ou 5 ans, suivi de la 1er à la 6 année primaire, suivi de la 1er à la 5e secondaire, pour se terminer avec un diplôme d'étude professionnelle ( DEP), cégepien ( DEC) ou universitaire ( Baccalauréat./Maitrise/Doctorat. Le système anglais se compose de niveaux similaire, avec la 1ere à la 12e année, mais ne comporte pas de niveau intermédiaire entre le secondaire et l'université. Dans les 2 systèmes, il y a ce "bal" qui fait rêver tous les européens, visiblement, à la fin du Hight School/ École secondaire. On traite aussi de la particularité de sbus scolaires jaunes, de l'uniforme ( petite correction, oui, l'uniforme existe en école publique, surtout avec les enjeux de classe sociale et de tenues inappropriée que certaines écoles sont las de gérer) . On y parle aussi de l'absence des cafétéria ( les cantines) de certaines écoles, la relation moins formelle entre profs et élèves, ainsi que le système de notation. Les plaines ( le garde-manger du pays) propose aussi ses attraits, bien sur. Winnipeg, capitale du Manitoba ( juste à côté de L'Ontario) possède le Musée Canadien pour les droits de la personne, qui relate notamment l'histoire sombre des autochtones, premières nations de l'amérique. D'ailleurs, Louis Riel, père fondateur de la province, s'est battu pour les droits des Métis, un peuple autochtone. Par ailleurs, le Musée Qaumajuq propose des œuvres d"art inuit, dont 5000 sculptures. On ajoute en capsule l'histoire du personnage de Winnie l'ourson ( qui était UNE oursonne). Des aurores boréales, les bélugas et des purs polaires sont à l'ordre du jour une fois arrivés à Chrurchill. POur traverser les plaines, la famille loue un camping-car qu'on appelle "VR", pour "véhicule-récréatif", une sorte de maison sur roue. À travers les champs à perte de vue, de bons Smores sur le feu et un focus sur les jours fériés du pays, la famille expérimente les longs voyages nécessaires pour découvrir l'ensemble de ce vaste pays. Petit focus sur les mets canadiens et québécois: Le "pâté chinois, met de la classe ouvrière québécoise devenue un classique dans les recettes faciles et peu chères, est composée de trois couches superposées de bœuf haché, mais crémeux et patates pilés. La bannique est un pain très employé par les communautés autochtones, mais qui a été amené par les britanniques, composé de farine, de saindoux ( du gras), de sel et d'eau. La tourtière est aussi québécoise, mais la "tourte voyageuse" est un petit oiseau vivant en essaim qui a été exterminé. On a remplacé la tourte par du bœuf, du porc ou encore du veau. Elle ressemble à une tourte. Contrairement à ce que dit l'article, on peut très bien manger de la tourtière en-dehors du temps des fêtes, mais c'est vrai qu'on aime bien ce classique à cette période. Enfin, la queue de castor est un dessert savoureux , soit une beignet plat frit saupoudré de cassonade et de cannelle dans sa forme classique. de nombreuses variations existent. Pour la Saskatchewan, on traite de la police, un service à la communauté ( et non des entreprises privées comme aux USA) et de la Gendarmerie du Canada ( la police fédérale). Régina est sa capitale, son industrie est principalement agricole, mais produit aussi de la potasse ( un minerai) et du pétrole. Un petit détour au parc Wascana, une pointe de tarte d'amélanchier plus tard, on arrive à la page consacrée au Parc National des prairies ( Grassland National Park). On peut y voir une espèce qui a frôlé la disparition, le bison, qui habite les trois provinces des prairies. Nuit dans une yourte, excursion dans les badland, on y admire aussi les étoiles. L'Alberta est la troisième province des prairies. On y trouve le Parc des dinosaures, un rêve pour les paléontologues qui y déterrent des fossiles innombrables. La ville de Drunheller en a même fait son principal attrait, avec des dinosaures un peu partout. Avec ses airs de désert au sud, l'Alberta possède donc des paysages qu'on associe au Far West, mais elle a aussi de superbe montagnes qui se dessine à l'horizon et qu'elle partage avec sa voisine, la superbe Colombie-Britannique. La devise est "Pays de la rose sauvage" et cette fleur est son symbole. Entre un rodéo, son soleil omniprésent, ses villes un peu funky sur des thèmes spatial ( dont la série Star Trek), on se rend doucement vers le Parc National de Banff. Mais avant, on nous sert quelques faits sur le pays au drapeau unifolié. 40 millions d'habitants, 5% d"habitants autochtones, 50% des canadiens avec une diplomation de nieavu universitaire, le Canada est peu peuplé, vit majoritairement au sud, une petite capsule sur les particularité des deux langues officielles ( que j'ai déjà abordé plus haut), le drôle d'imbroglio entre unité de mesure métrique et impérial, son multiculturalisme ( sauf le Québec, qui est interculturaliste), c'est un pays diversifié. Quatre pages sont consacrées au Parc National de Banff et à la nature de la Colombie-Britannique, ses ours, ses randonnées , ses paysages époustouflants, ses sources chaudes, ses montagnes et se chutes. Dans un nouveau zoom ( un très important), on traite des premières nations. Il y a eu de nombreux enjeux et il y en a encore, alors que ceux qui ont longtemps été des alliés ont été ensuite traités comme des êtres inférieurs, des nuisibles. Certaines Lois ont même permis de nombreux abus sur ces communautés. On traite des pensionnats, qui ont séprare des familles, des abus sexuels, du génocide culturel et des séquelles laissés sur les enfants comme sur les adultes. Si le Canada est en processus de réconciliation, il reste beaucoup à faire. La journée du Chandail Orange, "Jour de vérité et de réconciliation", le 30 septembre. Les langues autochtones recommencent à être enseignés et la culture autochtone est de plus en reconnue et rependue. L'avant-dernière destination est la Colombie-Britannique, avec Vancouver sa métropole et Victoria, sa capitale. Connue pour ses forêts superbe, ses arbres géants, la CB est aussi très urbaine. On y trouve entre autre attrait le Parc de Beacon Hill, les jardins Butchard ( et ses rosiers), le Musée Royal de la Colombie-birtannique, le site de Cathedral grove et ses cèdres géants, ses nanaïmo ( de la ville de Nanaïmo, mium!) et ses températures tempérés rendent ses hivers bien plus agréables. Sur ses plaques d'immatriculation, on peut y lire "Beautiful British-Comlumbia", et elle le mérite bien. On va aussi aborder certaines canadiennes, telle que le roman à l'originie de la série "La Servante écarlate", les films "Incendie", "Blade Runner 2049", "Dune", "L'âge des ténébres", "Le déclin de l'empire américain", "Les invasions barbares" et le film jeunesse "La guerre des tuques". Au petit écran, la série "Bienvenue à Schitt's Creek" aura également eu son succès. Enfin, le Yukon termine le voyage de Miriam. Au menu: Le Mont Logan, la région du Kondike, la ville Far West de Dawson ( et ses spécliaté culinaires), le plus petit désert du monde, et surtout son "soleil de minuit". En effet, dans les trois territitoires, près du cercle polaire, les nuits sont ensoleillées partiellement l'été et le soleil ne se lève pas complètement en hiver. Le dernier zoom concerne l'hiver au Canada ( haha, immanquable!). Pêche sur glace, chien de traineau, ski, motoneige, plusieurs qualificatif pour nomme la neige en langues autochtones, le Canada connait des extrêmes de froid et des accumulations de neige parfois impressionnantes. Il existe tout une chorégraphie de petits choses à faire pour se préparer aux hivers, les pneus hivernaux sont importants, la façon de se vêtir aussi et la météo est effectivement un sujet très utilisé dans les conversations, car les quatre saisons sont très différentes les unes des autres et qu'il faut savoir s'adapter aux situations météo. On termine avec un petit mot sur l'unifolié, le drapeau canadien et les trucs à ramener du Canada. Donc, dans l’ensemble, c'est très bien, il y a juste une ou deux petites erreurs, mais la majeur partie des incontournables sont là, les provinces sont toutes représentées, ne manque que les territoires et le Nunavut, très brièvement mentionnées. Bien sur, c'est une mise en bouche, un tour d'horizon rapide, qui a quand même touché à plusieurs aspect historiques, culturelle et même gastronomiques. Les illustrations sont sobres et plaisantes, le texte ludique, aéré et léger. Je le mentionne pour les québécois et les canadiens: Ce genre de livre peut être génial pour nos immigrants fraichement arrivés ( parce que nous sommes un pays très porté sur l'immigration). Le fait est que le pays étant si gros, on ne pourra pas tous voyager pour le visiter en entier, c'est donc bien de pouvoir en apprendre sur les différentes provinces. De plus, cela donne une base en culture générale nationale. Une belle trouvaille pour les documentaires pour ado. Je le précise ici à nouveau, ce documentaire peut aussi plaire aux 10-12 ans du lectorat intermédiaire.
Shaynning a apprécié, commenté et noté ce livre

Ce n'est pas mon nom!

Par Anoosha Syed
(4,0)
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Un mignon petit album sur la diversité des prénoms, et de facto, sur la diversité culturelle. Mirha entre à la maternelle, mais cette rentrée est marquée par un phénomène un peu étrange. En effet, les autres jeunes étudiants ne semblent pas se souvenir de son prénom. Mina, Miriam, Mara, Nhera, etc. Sa professeur de sport l'appelle justement "Mina", mais par timidité, Mirha préfère consentir à sa faire appeler ainsi. Hayden propose même à Mirha de l'appeler "Maya", car "Ce serait plus facile pour tout le monde". Un peu découragée, Mirha envisage de changer de prénom, puisque personne ne semble le retenir. Quelque chose de plus "normal" ( c'est le mot qu'elle utilise), un prénom qui s'écrit correctement sur une tasse de chocolat chaud à la cafétéria, un prénom qui se retrouve sur les portes-clés pronominaux. Quand elle en fait part à sa mère, celle-ci n'a pas l'air contente. "Mirha veut dire "bonheur" en arabe. La première fois que je t'ai entendue rire, j'ai su que ce nom t'irait parfaitement. Je sais que ton nom est différent de celui de tes camarades, mais ce n'est pas une mauvaise chose. Ça veut dire qu'il est unique et spécial! Tu peux être fière de ton nom. Personne ne pourra t'enlever ça". Elle ajoute que si les gens ont retenu des noms exotiques ou sophistiqués de personnages historiques , ils peuvent bien retenir "Mirha". De retour à l'école, Hayden vient s'excuser de lui avoir fait de la peine et qu'il dira son nom comme il faut dorénavant. Et quand on la nommera incorrectement, elle répétera avec patience son prénom correctement. Étant une libraire de Montréal, je sais à quel point ce sujet importe. Nous avons une riche diversité de prénoms dans la région et c'est très bien ainsi! 88 nations sont représentés à Montréal et c'est notre responsabilité d'être ouverts à cette diversité, puisque nous sommes les accueillants. Par ailleurs, la diversité ne couvre pas que l'immigration, car plusieurs vagues de tout horizons se sont succédé, au Québec, comme au Canada. Je me rappelle qu'étant étudiante au primaire, nous avions un garçon originaire de l'Inde, dont le prénom sonnait original, mais rien ne nous a empêché de l'apprendre correctement, puisque c'est son nom. Et comme aimait le répéter ma prof de 3e année, "Il n'y a pas de fautes dans les prénoms", autrement dit, ils sont tous recevables, et ce dans leur diversité alphabétique également. Un roman de France fait écho à cet album: "Je m'appelle Wlodjimyerz", de la maison Talent Haut. Tout comme Mirha, les autres enfants et même les adultes, ne faisaient pas spécialement d'efforts pour apprendre un prénom jamais entendu auparavant. Mais tout comme Mirha, Wlodjimyerz a un nom qui a une histoire, une origine et une fierté. Surtout, il s'agit d'une règle implicite du Vivre ensemble, une règle de savoir vivre. Dénommer quelqu'un est une reconnaissance et le dire correctement ( ou à tout le moins chercher à le dire correctement) est une marque de respect. Je souligne la bienveillance et l'absence de jugement de cet album, dans lequel les enfants ne sont pas méchants, juste un peu perplexes. Ils sont d'ailleurs très diversifiés eux-même, de couleurs variées, d'origines variées et même de locomotion variée ( oui, je t'ai vu Jasper, bien assis dans son fauteuil roulant). Dans les prénoms des autres amis: Laila, Siobhan, Aiko, Dmitry ( ça se prononce "Dimitri"), Jasper et Hayden. En même temps, j'aime bien que Mirha soit consciente qu'il faut aussi un peu de temps pour s'adapter. Parfois, c'est une question de pratiquer de nouveaux accents ( notamment la différence entre le "R" arabe qui se dit en français, ,mais pas en anglais, car celui-ci est roulé). Les illustrations sont mignonnes et les décors vraiment beaux, surtout la classe de maternelle. Un album chaleureux et coloré sur un sujet léger, mais important! Pour un lectorat préscolaire, 4-5 ans+
Shaynning a commenté ce livre

Captive T.1

Par Sarah Rivens
(4,8)
5 personnes apprécient ce livre
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AVERTISSEMENT: Ce roman est classé "Érotique", 18 ans+, il est classé en librairie ADULTE: il y a des scènes de viol et des relations toxiques banalisées dans cette série, qui pourrait choquer ou offenser certain.es. lecteur/lectrices. Je le mentionne car j'ai eu de nombreuses adolescentes qui ne sont pas au courant de ce classement et le cherche en littérature jeunesse. Pour la petite histoire: Il s'agit d'une femme violée depuis des années à répétition vendue à un autre Bad boy, qui ne le traitera guère mieux.