Shaynning
Libraire @ Librairie Monet
Intérêts littéraires : Biographies, Jeunesse, Littérature, Psychologie, Arts, Bande dessinée, Loisirs

Activités de Shaynning

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Simone Boulamite T.1 : Le placard à monstres

Par Rémy Simard
(4,0)
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Incontournable Roman Mars 2024 Après m'être régalée du second tome de la BD "Reine Babette" du même auteur, qu'elle n'est pas ma surprise de trouver un roman hybride de ce même auteur à peine un mois plus tard! Joie et courbettes! Début d'une série, "Simone Boulamite" est l'heureuse rencontre de l'humour absurde et de l'univers inversé, dans lequel un jeune monstre découvre avec stupeur que son placard est habité par une adorable petite fille. De quoi le faire frémir! Dans un monde où vivent des "monstres" à la physionomie singulière, affectionnant les mauvais comportements , les trucs visqueux et dégueux, Maurice est , je cite : " Complètement sous-doué. Nul dans tous ses travaux scolaires, il est tout vert avec un bedon jaune et des taches de moisissures un peu partout sur le corps. Et que dire de ses magnifiques yeux d'escargot? " Depuis quelques jours, il n'arrive pas à dormir et trouve toute sorte de prétextes pour ne pas le faire. En réalité, Maurice vit un truc inédit pour un jeune monstre: Il a peur. Peur de ce qui se trouve dans son garde-robe ( L'auteur mentionne qu'il devrait plutôt dire "placard", car Maurice n'a pas de robe. Voici d'ailleurs, un garde en robe.). Quelque chose gratte chaque nuit à l'intérieur dudit placard. Un soir, Maurice n'y tient plus et somme le monstre d'arrêter, mais se faisant, le "monstre" se permet d'entrer...et c'est bien pire que tout ce qu'il ait pu imaginer. Et pire que tout, elle est si "Gentille"! Nous apprendrons entre deux péripéties ( et moult traits d'humour) que Simone, dont le nom est très justement présent sur la couverture, a inventé une porte pour voyager entre les mondes avec son petit frère. Cela-dit, ils ont perdu leur chien en cours de route et Simone le cherche dans le monde de Maurice. Elle est cependant rapidement mise devant le fait que sa présence cause une certaine commotion dans la maisonnée de Maurice. Les parents de Maurice vivent d'intenses émotions ( le père perd littéralement la tête, mais Maurice lui donne l'une des nombreuses pièces de remplacement, celle version Noël, la plus amusante) et il faut maintenant trouver Boby, le chien perdu. Sorte d'univers inspiré de Monster.Inc de Pixar, nous avons en même temps la situation inverse à l'enfant hanté par le "monstre du placard", plaçant ici une petite humaine dans le rôle du "monstre". D'ailleurs, les "monstres" ne se qualifient pas eux-même de 'monstres", pour eux, ils sont "normaux". J'ai lu quelque part "que nous étions tous le monstre de quelqu'un" ( Je pense que c'était Kaz Brekker dans le roman ado Six of Crows) et dans ce roman, cette citation prend un sens littéral. Pour les habitants du monde de Maurice, c'est tout ce qui est "moche, sale et répugnant" qui est valorisé et les habitants eux-même ont des corps très peu harmonieux à nos yeux. Alors Simone, avec sa symétrie, ses cheveux roux et son indécente propreté, pensez- bien que ça leur fait peur! C'est le style de narration qui détonne beaucoup, mais c'est vraiment amusant et surprenant. D'entrée de jeu, le narrateur, un personnage qui s'incruste ponctuellement dans l'histoire avec toute sorte de commentaires et constats plus ou moins pertinents, se veut le complice du/de la Lecteur/Lectrice. Il y va de mises en garde avant même le début de l'histoire: "Ce livre n'est pas conseillé à ceux et celles ou autre (Oh, cute!) qui ont peur des monstres et qui n'aiment pas rire tout seuls." ( Fiou! J'suis correcte!) suivi de "Je vous le dis tout de suite, l'histoire est basée sur un fait vécu. Seuls les passages entre la première page et la dernière sont inventés." Ça se lit avec autant d'enthousiasme qu'une beau gros nuage de barbe-à-papa trois couleurs. Comme le mentionnais plus haut, ce livre est une sorte d'hybride, à la fois inspiré de l'univers de la BD, mais dans la forme d'un roman. Parfois, il y a des bulles. Il y a présence de chapitres. Certaines pages n'ont aucun texte et il y a présence de textes entre les bulles. C'est un joyeux bric-à-brac graphique dans une palette de gris et de oranges, qui n'est pas sans rappeler ces hybrides graphiques qu'affectionne les auteurs britanniques tels que Chris Riddle, Laura Ellen Anderson ou encore Hannah Peck. Ah, et la 4e de couverture doit être lue avec un miroir. Niveau graphisme, c'est éclaté et dynamique comme le sont les comics, les idées sont loufoques et il y a pleins de petits détails parsemés un peu partout. Une seule petite critique pour ma part: L'apparence de la maman. Nous sommes dans un monde de monstres et en ce sens, Maurice et son père, avec leur physique bizarre et perturbant, sont dans le ton. Mais la mère est assez typiquement humaine et même un peu clichée. Elle est assez symétrique, elle a de seins très apparents sous une robe à manche longue, une coiffure coquette, une jolie bouche avec des lèvres pulpeuses et rouges,ainsi qu'un corps dépourvu de fantaisie. Seul son œil droit est moins haut sur sa tête que le gauche, c'est bien la seule chose que lui trouve d'étonnant. J'ignore si c'est cette espèce d'impératif de beauté imposé aux personnages féminin plus ou moins conscient qui fait ça, mais ce n'est pas nouveau dans mes observations des graphismes jeunesse. Je constate qu'on se permet beaucoup plus de liberté et d'audace sur les corps et l'apparence des personnages masculins, qui peuvent être laids, drôles, malformés, atypiques, mais de manière récurrence, les filles et les femmes sont globalement "jolies" et très normatives, conformes aux canons esthétiques dominants. C'est dommage, car l'univers en présence aurait pu faire éclater ces stéréotypes féminins, qui illustrent qu'encore de nos jours, on attend des filles d'être "belles", même monstrueuses. Même dans son comportement, la mère a tout de la "bonne maman", affectueuse, conciliante, douce et sensible. Même son comportement et son profil psychologique sont attendus, au contraire du père, qui est encore une fois très détonnant et il est à peine vêtu ( sympa le "nœud de papillon"). L'un des thèmes présents, hormis l'humour et le monde inversé, c'est le rapport à la différence. Simone n'aime pas particulièrement l'accueil qui lui est fait, encore moins de se faire traiter de monstre. "Sachez, Monsieur papa, que les monstres n'existent pas. Ce n'est pas parce qu'on est différents physiquement qu'on est des monstres." Voilà. Sinon, je note que si on axe les comportements "inversés" surtout au début, ils tendent à s'inverser vers la fin et se conformer plus à nos normes. Par exemple, on dit au début que "jeter son enfant dans son lit" est un signe d'affection, mais on voit la maman consoler normalement Simone à la fin et ce n'était pas avec de mauvaises intentions. Autre exemple, on semble dire que l'impolitesse est de mise dans le monde de Maurice, mais on voit à la fin la maman demandé au papa de "surveiller ses manières". Techniquement, si on suit la logique du monde inversé, il aurait été parfaitement poli en étant bourru. C'est ça le hic avec les mondes inversés, il faut que la cohérence tienne et c'est assez rare qu'elle est tenue. Mais bon, je suis bonne joueuse, on est dans un registre absurde, c'est déjà très illogique, mais je voulais le souligner quand même. Mention spéciale aux "araignées à patate sans pattes" qui ont huit pattes et des têtes d'humains avec de gros nez, elles sont si mignonnes. Je pense que c'est le genre de livre un peu passe-partout qui permet d'aller chercher pleins de types de lecteurs. Les lecteurs du 2e cycle primaire sont généralement des amateurs et amatrices d'humour et de romans hybrides. Un bon ajout à une biblio-classe, je pense. En outre, je pense que nous avons une option intéressante pour les lecteurs et les lectrices avec des défis en lecture, avec un format atypique qui ressemble moins à un roman standard, mais offrant tout-de-même beaucoup de mots. Bref, un bel ajout à la littérature intermédiaire du 2e cycle primaire, 8-9 ans+
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La diversité : Fiers et flamboyants!

Par Michael Genhart et Tony Neal
(4,0)
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La guerre du henné

Par Adiba Jaigirdar
(4,0)
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Jean-Blaise tombe amoureux

Par Emilie Boré et Vincent Di Silvestro
(4,0)
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Incontournable Album Mars 2024 Je me rappelle avoir un petit coup de cœur pour ce chat au prénom hilarant quand le premier opus est sorti, mais je craque complètement pour le second.Voici la touchante et improbable histoire d'un chat tombé amoureux d'un poisson rouge. Jean-Blaise est un chat qui se sent plus "oiseau" que chat, c'était d'ailleurs le sujet du tome 1. Alors qu'il passe son temps à parfaire sa voix de ténor auprès d'une cantatrice chauve, dans le village de Comonveut, Jean-Blaise de heurte un jour à l'absence de ladite cantatrice. Il décide alors de pratiquer ses gammes dans le salon de musique, mais en entrant, son regard entre en collision avec celui d'un autre animal: Tsubasa, un poisson rouge. Attention, hein, pas n'importe quel poisson rouge! Tsubasa est beau, avec des écailles rouges et dorées, des nageoires comme des pétales et ses yeux si parfaitement ronds! Quand à Jean-Blaise, Tsubasa le trouve particulièrement élégant avec ses chaussettes blanches, ses grands yeux verts et ses longues moustaches. Il décide alors de lui proposer un dîner, durant lequel ils feront plus ample connaissance et se découvre une incroyable complicité, s'épatent de leur compétences, de leur goûts communs et de leur intérêts partagés. Ils semblent avoir un gros béguin l'un pour l'autre. Seulement...voilà. Un beau matin, nous retrouvons notre pauvre Jean-Blaise dans un état piteux, ayant abusé du lait, et le docteur Gruffi, psychiatre et actuel colocataire du chat-oiseau, intervient alors. Jean-Blaise est malheureux: comprenez-donc! Il est un chat et il est bien connu que les chats mangent les poissons. -"On pourrait le dire autrement: Les chats AIMENT les poissons", suggère le psychiatre. -"D'accord, mais les poissons vivent dans l'EAU!" souligne Jean-Blaise. -"ET alors"? répond le psychiatre. "Et alors, les chats, EUX, n'aiment pas l'eau... "Et toi Jean-Blaise?" J'adore ce passage. Nos entraves dans les relations tiennent souvent des normes que nous imposons et des constructions sociales qui enferment les gens dans des cases et des étiquettes rigides. Plutôt que se de demander "est-ce que c'est normal?", ne devrions-nous pas nous demander "est-ce que cela me convient?". Parce que notre chat épris a aussitôt voulu répondre à la question lancée par le docteur au sujet de l'eau. Et quand il pose un ongle curieux dans l'eau du bocal de Tsubasa, il est épaté: "Mais elle est bonne!" Avant de plonger dedans. Il y a aura des divulgâches à partir d'ici. Une fois ce petit soucis résolu, la relation évolue encore. Bientôt, les tourtereaux font des sorties, finissent par se marier et même voyager. Ils en profitent pour aller visiter le pays d'origine de Tsubasa, le Japon. Et à la fin, on les voit revenir en visite chez les docteur, cette fois avec une poussette. Et dans cette poussette, il y a un oeuf! Jean-Blaise et Tsubasa ont eu envie de devenir des papas. Ce qui est étonnant avec cette histoire, c'est le traitement. C'est si drôle, avec Jean-Blaise, à la gestuelle coulante et expressive, avec ce poisson rouge qui a des compétences insoupçonnées et rien inoffensif. C'était adorable de voir toutes les adaptations qu'ils ont fait pour vivre des expériences ensemble et constater leur intérêts communs, comme celui de leur amour pour les vers de terre ( Jean-Blaise se sentant plus "oiseau" que "chat", c'est logique) ou encore la couleur bleue. À l'heure où je constate une toxification soutenue des relations amoureuses dans la fiction "romantique", autant en jeunesse qu'en adulte, voir dans un album une histoire où tout est sain, ça me fait beaucoup de bien et me rappelle que tout le monde ne rêve pas de relations violentes et malsaines. Ici, nous avons toutes les bases: une confiance sincère, de la communication efficace, des intérêts communs tout en ayant ses propres préférences, du plaisir à se côtoyer et l'attrait physique est là, lui aussi. J'attire votre attention sur les pages de garde. Il y a des couples photographiés et encadrés, dont certains très célèbres ( Bonnie et Clyde, Cyrano et Roxane, La Belle et la bête, etc). D'ailleurs, ça me fait bien rire que le portait de Roméo et Juliette présent leurs mains mortes et une bouteille de poison, car de tous les couples célèbres, c'est l'un des pires qui soit. Soyons honnêtes, c'était un coup de foudre, une partie de jambe en l'air et paf! Suicide! Ça n'a rien du sentiment amoureux ça, c'est juste un choc physiologique totalement illogique. Bref. J'aime bien que contrairement aux autres couples, il n'y ait que le désolant spectacle de leur mort. Néanmoins, ce qui m'a vraiment plu et étonné ( je ne m'y attendais pas): La présence des couples de Starsky et Hutch, Elton John et David et sur la seconde page de garde de la fin, notre duo, Jean-Blaise et Tsubasa. Si Elton et David sont de réelles personnes mariés, le duo de policiers Starsky et Hutch est quand à lui fictif et beaucoup moins clair sur la question de leur orientation homosexuelle. Néanmoins, la frateromance, ça existe et c'est une variation du sentiment amoureux. Petit focus sur le psychiatre: Belle intervention, il a simplement réorienter ou reformuler les questions de Jean-Blaise, mais ne les a pas teintée de jugement et n'a pas non plus mit de mots dans sa bouche. Et bravo pour l'écoute active, impeccable! Le format du livre est atypique. Compte tenu de sa longueur, sa structure en séquences et la présence de bulles de dialogues, il y a une influence de la BD, mais l'absence de case , troqué pour des pleines pages, et la présence de texte relèvent de l'album. J'imagine déjà le casse-tête entourant son classement. Pour notre part, il est classé en album jeunesse. Quand au graphisme, c'est tellement dynamique, presque "cartoon", ce qui ajoute à l'humour. Je sens beaucoup l'influence du monde de la BD dans les illustrations, dans le non-verbal des personnages et même le traitement des décors. La palette est étonnamment variée, changeant de nuancier selon le registre émotionnel des personnages, parfois chaleureux, parfois froid, parfois "rosé" et même un peu "mal de cœur" quand Jean-Blaise abuse du lait ( Du LAIT, non, y a pas d'alcool, on est en jeunesse). Jean-Blaise et Tsubasa et leur attendrissante histoire rejoint ma liste des plus belles romances dans les albums jeunesse et tout en illustrant un amour sain aux bases solides, est également une ode à la diversité. Nous n'avons pas toujours à nous ressembler physiquement pour se plaire et se compléter, tout comme nos différences spécifiques peuvent être les amorces d'une relation complémentaire et paritaire. Il fallait un chat plus-oiseau-que-chat et un poisson particulièrement ouvert d'esprit pour former un duo irrésistible. Pour un lectorat en lecture solo du 2e cycle primaire, 8-9 ans, mais peut-être en lecture feuilleton par un prof ou un lecteur confirmé pour les 6-7 ans.
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La nature, ça n'existe pas !

Par Élisabeth Combres et Benjamin Bachelier
(4,0)
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Incontournable Docu ado 2024 "Ce livre propose un voyage dans le temps [...] et autour du globe [...] pour comprendre d'autres manières de vivre et de penser la nature. Afin de nourrir nos imaginaires avec d'autres récits, d'autres mythes, d'autre rites. Et peut-être changer notre façon d'habiter la Terre et de nous lier aux êtres qui la peuplent" peut-on lire en guise d'introduction. J'ai été vite intriguée par l'idée, qui n'a pas seulement une valeur environnementale, mais aussi culturelle. J'aime bien l'idée d'un livre qui, à la manière d'une palette recouverte de nuances de couleurs, propose une palette de visions différentes issues de divers nations et de divers groupes sociaux, allant des croyances religieuses aux sciences humaines et naturelles. Aborigènes - Parcourir la nature Les premiers présentés sont les aborigènes d'Australie, premières nations du plus gros pays de l'Océanie. Dans leurs croyances, il existe un Ancêtre pour un lieu donné et tout ce qui s'y ai développé est donc sous son égide. Ils forment un Clan et partagent son énergie. Après cette mise en contexte, nous avons le récit de Jarli, 16 ans, dont l'animal "totem" ( Son Ancêtre) est l'aigle, où il est question de la nature du pays, de la frontière entre présent et passé dans laquelle les Ancêtres ont créé le monde et le font encore évoluer, qu'on appelle "le Rêve". Dans la partie "Perspective", on traite de l'importance des chants sacrés, qui perpétue la mémoire culturelle, ainsi que celle des points d'eau et de la cartographie du désert. Ce peuple croit à l'importance de la responsabilité des êtres vivant face au milieu qu'il habite, mais ces croyances ont bien faillit disparaitre quand les anglais ont commit un génocide contre les aborigènes lors de l'époque coloniale. Grecs anciens - Humaniser la nature "La mythologie de la Grèce antique est une religion qui décrit une nature animée par des dieux et déesses à visage humain. Cette vision du monde a donné naissance à la philosophie et à la science occidentales, quand la pensée logique a pris le pas sur le sentiment religieux". Après avoir eu des Divinités pour expliquer les phénomènes naturels, les grecs se sont tournés ensuite vers une philosophie de la nature. Après l'histoire de Nestor, il est question de présages, de Dieux et d'un devin, nous avons dans la page "perspective", nous voyons comment les grecs sont passés de récits mythologiques fondateurs à récits comme source de réflexion, donnant naissance à la philosophie, qui interroge le monde. La Nature est devenue sujet un objet d'étude par des humains qui orchestrent cette étude, et cette séparation constitue un point de départ pour l'élaboration de la démarche scientifique en Occident. Taoïstes - Fondre dans la Nature Religion chinoise selon laquelle l'infiniment minuscule comme l'infiniment grand sont animés de la même force vitale, l'humain qui y adhère doit chercher une certaine forme de sagesse, la "voie de la nature", ce qui inclut de "laisser circuler librement l'énergie de l'univers". C'est un enseignement de la manière de faire de la nature. le taoïste implique donc de chercher à se lier avec les autres êtres vivants, en pratiquant notamment des exercices du corps comme de l'esprit, pour trouver "la voie" vers la sagesse. le récit de Tian et Lin, qui pratique le Taï chi avec leur maître, où il question de rythme, de communion et d'habilités physiques. Équilibre, souplesse, fluidité, force, les arts martiaux exigent rigueur, pratique et discipline et sont centrales dans les cultures en Asie. Contrairement au monde occidental, où les théories sur la nature sont enseignées par d'autres, ici, elle est enseignée au contact de la Nature. La méditation permet de chercher des réponses en soi et de les chercher soi-même. Il y a aussi l'idée d'accepter les changements, de devoir s'adapter et d'être en train d'évoluer ( au sens figuré). Chamanes - Rêver la nature Soignant.e.s, conseiller.ère.ss et défenseur.euse.s, les Chamanes font parti de sociétés où les croyances s'articulent autour d'une pensée que tout les êtres et les éléments sont dotés d'une conscience et pour remplir leurs rôles, font des "voyages" éveillés dans le monde " des invisibles", les esprits de la nature. Ces rêves éveillés se font lors de rituels, dans lesquels ils ont des visions. Dans ces transes, ils font appel à leurs sens et la force de leur images mentales pour trouver de solutions aux problèmes concrets qu'on leur soumet dans le quotidien. Les chamanes se trouvent dans plusieurs sociétés. Pour ce segment, nous avons l'histoire de Atuat, une inuit et son grand-père est un chamane et cette histoire m'a interpellée un peu plus en raison de sa proximité avec nos inuits ici au Québec et aussi parce qu'il abord un aspect que nous avons apprit récemment dans les croyances des premiers nations et des inuit: Celle de la frontière de genre, moins rigide que nos sociétés occidentale. Ici, Atuat est un garçon élevé comme une fille pour le protéger des mauvais esprits, ça m'a intrigué. Pour en revenir aux chamanes, il y a dans leur pratique une importance relative aux rêves, à l'esprit et à l'imagination. D'une certaine manière, cette idée d'entrer en relation avec le vivant par le medium des rêves me semble évoquer une sorte "d'empathie naturelle", en ce sens où on se met à la place des autres créatures et on les en respecte que davantage ce faisant. Surtout, l'humain est donc dans un vaste cercle d'être vivant où il est un maillon et donc tout ce dont il fait parti est important. Les autochtones, premières nations, ont aussi ce genre de croyance, cette idée d'un tout en équilibre où chaque créature mérite le respect et où tous a sa propre "âme". Poètes du Moyen-Âge- Ressentir la nature On associe les sentiments aux sensations de la nature dans cette poésie du 12e et 13e siècle, en Europe. La Nature est ici évoqué comme "création de Dieu et Dieu lui-même", dont font parti les humains. On y raconte l'amour courtois, les saisons, des aventures, du quotidien, la vie et la mort. On y trouve aussi des animaux qui personnalisent les humains. le récit est celui de Guilhem, qui expérimente un premier émois amoureux. du 12e au 17e siècle, la nature change de forme en tant que "muse", passant de personnage à "paysage" de peinture, puis à la contemplation. Pour citer le livre: "La nature devient un miroir qui reflète l'âme des poètes et les relie à Dieu". Savants de l'Ère Moderne - Mathématiser la nature Avec l'arrivé des nouveaux instruments et des expériences nouvelles, la vision de la Nature change une fois encore, devenant un ensemble de figures et de mouvements répondant à ses lois mathématiques. Ces phénomènes sont décortiqués dans ce qui deviennent les sciences de la nature: Biologie, physique, astronomie, etc. Nous suivrons le récit d'Éléonore, qui récolte des échantillons dans la nature. Pourtant, paradoxalement, cette évolution par les sciences s'est aussi faite au détriment des femmes, qu'on a même qualifiées de "sorcières", ainsi que des premières nations, perçues comme "sauvages". Fondateurs des parcs - Sanctuariser la nature Les parcs nationaux voient le jour à la fin du 19e siècle par le gouvernement fédéral des États-Unis, sanctuaires protégés où la pêche, la chasse et l'exploitation des sols sont interdites, motivés par des intérêts touristiques et patrimoniaux, puis écologiques. Nous suivrons le récit de Kate, qui fait une expédition dans le majestueux parc de Yellowstone. Néanmoins, les parcs ont été pensés pour être inhabités. Or, ils l'étaient par les premières nations, qui ont été déplacés et tués. Elle diffuse également deux idées contradictoires avec la vision de la nature par les autochtones: Posséder la terre pour la protéger et une nature intouchée par les humains. En outre, la création des parcs avaient aussi pour idée d'empêcher les colons blancs de se poser sur ces terres en les désignant "propriété de l'état". Physiciens quantiques - Multiplier la nature La physique quantique, science des particules et donc de l'infiniment petit, propose des lois qui diffusent l'idée que la réalité est multiple, instable et évolue quand on l'observe. Elle fut élaborée entre 1900 et 1927, décrivant un monde d'interactions perpétuelles, un monde qui varie selon les points de vue. Elle poursuit son développement durant le 20e siècle jusqu'à nos jours et a permis la création des ordinateurs, des lasers, de la bombe atomique et ouvre la voie à de nouvelles théories sur l'univers et le big bang. L'histoire de Markus est multiple, suivant l'idée de diverses possibilités, de multiples trajectoires possibles. Cette vision est également orientée vers une pensée dans laquelle l'humain fait parti d'un tout et est connecté dans un vaste système. Industriels du vivant - Exploiter la nature Ici, la nature est un ressource qui nourrit plusieurs industries à grande échelle pour le bénéfice des humains. Cette transformation de l'industrie a prit un essor considérable depuis l'essor des biotechnologies, dans les années 1970. Dans une économie capitaliste mondialisée, le but est de produire rapidement, à faible cout, vendre en masse. Les êtres vivants sont dès lors considérés comme des objets à améliorer dont il faut extraire les parties qui permettent le maximum de gains. On retrouve dans cette logique les modifications en laboratoire de ces êtres vivants. L'histoire de Gustave, une sorte de science-fiction, est malaisante et porte sur la "cheptelisation" de l'être humain, source de données et donc, de profits. Militants alternatifs - Inventer la nature Dans un monde où la nature est compromise et soumises à d'importantes perturbations lié à l'activité humaine, des humains sont en quête de nouvelles façons d'habiter le monde et de se lier aux autres habitants du monde vivant, s'inspirant de diverses pratiques, cultures et philosophies. Il y a notamment un appel à la "décroissance", dans un monde qui ne peut pas produire des ressources illimités pour une industrie toujours plus vorace. Nous suivrons le récit d'Elmire dans un avenir pas si lointain, post-apocalyptique sur les angles, où il faut survivre. Ici, il est question de la menace existentielle, si nos comportements ne changent pas. Vivre autrement, retrouver le lien avec notre Nature, rejeter les activités humaines dangereuses pour l'avenir et être plsu respectueux, écologiques et paritaires. Autant j'aime le concept de ce livre, autant qu'aurais personnellement apprécier que toutes ces pages consacrées aux récits légendaires prennent moins de place pour avoir plus d'espace consacré à des propos des acteurs sociaux en présence. On aurait pu y mettre des citations plus nombreuses, des personnages historiques phare pour chaque vision ou encore certains des enseignement ou concepts phares pour chaque vision. Reste que ce livre constitue un bon point de départ pour traiter des divergences ou ressemblances des conceptions de l'humain sur la Nature, quitte à faire de plus amples recherches par après. Si certaines de ces façon de voir la Nature étaient connue, comme la mythologie grecque, toujours très populaire ou les actuels militants, certains sont moins familiers, comme les Taoïstes, les physiciens quantiques ou les aborigènes. À la fin nous avons heureusement une bibliographie qui peut constituer un bon point de départ aux recherches et les sources des citations. le livre est aussi illustré avec de nombreuses peintures et la mise en page est très sobre. Je cite pour terminer cette dernière phrase dans la conclusion: "De quoi avons-nous besoin pour être heureux", dans ce monde qui vend le bonheur en matériel remplaçable et en statut éphémère dans un océan de réseaux sociaux. Repenser la nature, n'est pas aussi repenser notre nature? Pour un lectorat adolescent du premier cycle secondaire, 12-15 ans+, mais qui peut aussi convenir aux 10-12 ans du lectorat intermédiaire qui s'intéresse au sujet.
Shaynning a apprécié et noté ce livre

Environnement toxique

Par Kate Beaton
(4,4)
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Elisabeth sous les toits T.1 : Elisabeth sous les toits, Vol. 1

Par Vincent Cuvellier et Guillaume Bianco
(4,0)
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Reine Babette et la Grande Tricoteuse

Par Rémy Simard
(4,0)
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Incontournable Février 2024 Un nouvel opus pour les aventures joyeusement loufoques au pétillant goût d'humour absurde de la petite reine royalement culottée. Alors qu'elle fuyait son asticotant et fragmentaire demi-frère, Babette tente de fuir en sautant par dessus un tas de rochers, mais se retrouve dans un vaste trou dans la croûte laineuse du monde. Soucieux de récupérer sa sœur pour mieux la couper en deux ( à quoi bon une sœur complètement morte?) , le frère au teint verdâtre rattrape Babette et Gertrude, sa fidèle et poulesque monture. Les tentatives de découpe devront cependant attendre, car...mais qu'est-ce que c'est que ce trou? Il y en a plusieurs en plus! Babette devra user de son flair et son sens de l'initiative pour venir à bout de la prolifération des trous. Une aventure déjantée qui la mènera, elle et son valet, au bout du monde, littéralement. Parmi les cocasseries et autres bizzarodouilleries que j'ai pu apprécier, il y a : La mouette du Demi-Frère qui caquette "Frite?" ou "Frite!", en me rappelant ces mouettes dans le film Nemo avec leur "À moi?" ou "À moi!". ET c'est bien connu: Quel oiseau n'aime pas les divines FRITES! Le bain royal, soit une gigantesque tasse de thé ( remplie de thé). D'ailleurs, des bandelettes de censure sont disponibles à qui voudrait chastement couvrir ses yeux pour préserver la pudeur de la royale reine. Offertes en divers tailles dans un seau. Le grille-pain perché à sa branche qui s'exclame "Cuit!". Jeu de mot. La pomme de Newton qui chute du ciel dans la même case où de l'argent pousse dans un arbre. Eureka! La chaussette géante qui avale le divinatoire Voyant Aveugle ( qui voit minimalement l'avenir, mais rien du tout autrement). Le monde est un tricot géant. La trousse de langues, soit des langues qu'on peut alterner à la sienne pour parler une autre langue ( il y en a trois dans la trousse). Le pantalon du bon roi Dagobert qui est en fuite et qui revient ponctuellement dans le récit sous divers formes de camouflages plus ou moins habiles ( ce qui a pour conséquence que le roi se balade les foufounes à l'air, puisque sa royale culotte qui désormais portée par Babette, dont le poids de la couronne ne lui a pas plu). La grande machine-à-coudre qui a servit à boucher les trous dans le tricot-monde tractée par un dinosaure plutôt joyeux. Le présent de la Grande Tricoteuse: Un cône orange. Il faut que l'explique celle-là, parce qu'il faut être québécois, surtout Montréalais, pour la comprendre: Montréal est "la capitale des cônes oranges" un surnom officieux et cynique résultant de la présence continue et souvent déraisonnable en nombre des cônes de circulation orange. Montréal est constamment en rénovation routière un peu partout sur son territoire et ça complexifie pas mal les déplacements. Donner un cône orange comme cadeau, c'est amusant. Parce que leur présence est tout sauf un cadeau. Il y a des tas de petits trucs cachés ( ou pas!) un peu partout, souvent complètement hors-contexte ou simplement inattendu. C'est une BD a regarder avec attention, avec de charmants petits personnages mignons, mais qui en ont dedans! Les blagues foisonnent, les références également et on se délecte de tout ce dynamisme éclaté, tel un pop-corn saveur barbe-à-papa. Une autre belle BD québécoise pour le lectorat jeunesse, à partir du 2e cycle primaire, 8-9 ans
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L'éveil du printemps

Par David Paquet
(4,5)
2 personnes apprécient ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
Une belle critique précise et juste, que je seconde, merci collègue. :)
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Shaynning a apprécié et noté ce livre

La princesse qui voulait devenir générale

Par Sophie Bienvenu et Camille Pomerlo
(4,0)
2 personnes apprécient ce livre
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Shaynning a apprécié, commenté et noté ce livre

Lili Goth et la souris fantôme

Par Chris Riddell
(4,0)
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Quadrilogie qui succède une autre quadrilogie ( Apolline), cette série nous entraine dans une Angleterre baroque, où se mêle polar, mythologie, cultures diverses et tout un fatras de bizarreries qui rappellent un cabinet de curiosités. Une fois de plus, Riddel nous expose à sa créativité loufoque, son gout pour les clin d'oeils de toute sorte et les personnages hétéroclites. Être la fille d'un Lord poète habitant un manoir démesurément grand grouillant de divers employés atypiques n'empêche pas la jeune Lili d'être une jeune fille agréable, n'en déplaise au défilé de nounous qui espéraient avoir de quoi à corriger chez elle. Malgré un père distant incapable de faire son deuil de son épouse, la mère de Lili ( et accessoirement un esprit libre et une funambule de profession) et quelques sinistres employés, Lili se conforme aux règles docilement, entre autre le port de souliers bruyants afin d'alerter son père de sa présence. Mais elle s'ennuie. Les choses changent quand une sourie fantôme, Ismaël, perturbe son sommeil au cours d'une nuit. Il l'entraine dans un secteur abandonné du manoir, là où il est décédé. Il s'y passe de drôle de choses et cela a un lien entre le lugubre Maltravers, garde-chasse intérieur de son état, et la chasse organisé à l'occasion de la réception organisée par le père de Lili. Pour résoudre ce mystère, elle pourra compter sur ses nouveaux amis, les enfants employés de la résidence, qui forme un collectif nocturne: le Club du Grenier. Bonté divine! Qu'il y en a des trucs à raconter sur ce roman! D'abord, mais quelle présentation! Ce roman a une couverture rigide noire, avec une superbe bande argenté à motif de lierre et de crânes. Il possède une tranche d'un mauve métallique légèrement hypnotique et que dire de la tenue de Lili, avec cette élégante tiare lunaire à plume géante mauve. L'objet en lui-même est superbe et se démarque des autres.Bravo aux Éditions Milan sur ce coup là! Ensuite, fidèle à lui-même, Riddel ponctue le récit d'un tas de détails inusités. On notera, notamment, les nounous qui sont de légères variations de nounous d'autres romans célèbres ( Nounou McPhee, Nana de "Peter Pan", Mary Poppins), certains personnages célèbres ( Mona Lisa, van Helsing, Frankenstein, Devy Jones), les références littéraires ( notamment le fourneau qui porte le nom "Enfer de Dante", l'armoire remplie de fourrures de "Narnia") ainsi que les références culturelles très nombreuses que l'on peut voir dans les personnages, les décors et les oeuvres d'arts. Ah, et ces tartines/rôties en forme de bataillons de grenadiers prussiens...sérieux, mais quelle idée! Certains petits éléments m'ont bien amusés, comme le train-passe-plat, le jardin secret ( référence au roman du même nom) dans un autre jardin "encore plus" secret, et mon élément préféré: le mini-roman inclut dans le roman! Si, si, un tout petit recueil situé dans une pochette à la fin du livre, qui sont les mémoires en format prose et Bd des aventures d'Ismaël. Parus aux Éditions Milan, cela va de soi. C'est donc un univers qui mêle beaucoup de choses, comme la mythologie grecque, le folklore anglais, un soupçon de polar, une pelletée de fantômes et un manoir aux innombrables recoins. Il y a beaucoup de personnages, avec leur dessin associé. À croire que Riddle adore surtout nous présenter des personnages! J'ai eu un coup de cœur pour la grande échalote de Kingsley, apprenti-ramoneur, son personnage est vraiment mignon et son attirail de ramoneur-bidouilleur très original. Côté scénario, l'idée de base est intéressante: un garde-chasse qui élabore une ménagerie spéciale pour la soirée de son patron, mais qui ne cache pas seulement un excès de zèle ( preuve en est des chèques de 5 livres). L'aspect "polar" jeunesse prend racine dans le groupe "secret" d'enfants du Manoir, dont fait maintenant parti Lili. Il y a tout-de-même un peu de longueurs, surtout avec les innombrables présentations de personnages, alors les jeunes lecteurs amateurs d'action soutenu ou de suspense ne seront pas forcément servis. Au contraire, les amateurs d'univers détaillés et d'imaginaire devraient apprécier. Vu la quantité de références et clin d'oeil, ceux qui ont une bonne culture générale devraient trouver plusieurs occasion de rigoler, mais ces références ne sont pas nécessaires à la compréhension de l'histoire. Là où le roman perd de sa pertinence est au niveau de la morale ou des valeurs. Il n'y a pas vraiment de cause ( autre que de sauver les prisonniers, ce qui inclut une notion de Justice) ni de valeurs défendues. On a un père endeuillé, mais on ne parle pas de son processus de guérison, on a une enfant esseulée qui n'a pas cherché à gagner de l'attention. En ce sens, c'est quelque peu "creux". Néanmoins, j'ai bien aimé Lili, qui est sainement modeste, courtoise, bien élevée, rassembleuse et débrouillarde.Tout comme l'est la blonde Apolline,héroïne de la série précédente de Riddle, Lili a un tempérament calme, est très polie et curieuse. Elles partagent leur gout pour les mystères et les plans "habiles", comme elles partagent une grande gentillesse. Ceci-dit, les deux jeunes filles sont aussi anormalement matures pour leur âge et étonnamment solitaires ( les deux n'ont pour ainsi dire pas de parents). Et les deux n'ont peur pratiquement de rien. Donc, en somme, c'est une belle réussite que ce premier tome, créatif, surprenant à plus d,une occasion, mais pas addictif, ce qui n'est pas une tare en soi, mais peu freiner certains lecteurs amateurs de récit haletants. Un roman rempli de dessins abondamment détaillés très agréables visuellement et peuplé de gentils enfants. Pour un lectorat entre 9-11 ans, ou aux alentours du troisième cycle primaire. P.S Même le "petit roman" d'Ismaël est truffé de références. Saurez-vous les reconnaitre?
Shaynning a apprécié, commenté et noté ce livre

Apolline et le fantôme de l'école

Par Chris Riddell
(4,0)
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Un autre tome rondement mené rempli de surprises dans un univers très créatif. Cette fois, notre petite Apolline aux chaussures dépareillés va entrer à l'école avec sa nouvelle amie, Cécilie, enfant de riches laissée souvent à elle-même. À cette école singulière, on vous aidera à trouver votre talent spécial. Pour les élèves déjà résidents, on a un duo de jumelles qui font de la composition florale aérienne, un jeune génie amateur de peinture abstraite, une sultane qui fait de l'origami avec des rideaux, etc. Apolline s'applique à chaque cours, et tout semble aller bien jusqu'au moment où d'étranges évènements surviennent, après le party pyjama organisé par Cécilie dans sa somptueuse chambre où elle raconta la légende du fantôme cheval vengeur. Depuis, ce même fantôme semble causer du tort aux élèves en dérobant des objets , pour mieux les placer dans des endroits inopportuns et potentiellement dommageables pour les jeunes étudiants. Qu'à cela ne tienne, Apolline sort un autre "plan habile" pour trouver la source réelle de tous ces soucis, aidé de Mr Monroe, bien sur. Si le tome 1 nous a introduit l'univers direct de la petite fille blonde, soit son appartement et son quartier, cette fois nous sortons de son environnement pour une école bien spéciale. Ils ont d'ailleurs le plan de cours le plus déjanté que j'ai vu: j'aurais bien essayé le cours d'aptitudes inutiles. Ils accordent beaucoup d'importance au temps de vacances et aux rigolades. Une école comme on en rêverait. Bon, en toute honnêteté, le coupable est très évident, mais je pense que le but du roman n'est pas l'enquête en soit, mais l'univers. L'auteur a posé habilement pleins de petits détails amusants dans un décor déjà très particulier. On retrouve: - Un fantôme à tête coupé dont le corps est en page 75, la tête en page 64. - Une tortue qui fait de fréquentes apparitions aux côtés de Mr. Monroe. - Un emplois du temps aussi drôle qu'invraisemblable en p.71. - Un ours "undercover" en page 58, lunettes d'espion inclue. - Un cour sur les rots, où Apolline semble bien performer! Et pleins d'autres trucs. Je crois que c'est là la plus grande joie des livres de Riddell, son sens du détail et sa créativité. Seul petit détail qui m'a turlupiné: pourquoi Apolline n'a t-elle pas défendu Mr.Monroe avec plus de véhémence contre Cécilie? J'ai apprécié le thème de l'enfant unique seul:parce que c,est un enjeu social réel. Il existe beaucoup d'enfant qui, à défaut de la présence de leurs parents, sont comblés de matériel. Cela ne suffit cependant pas à combler une carence affective. Il y a donc un message à faire passer ici qui peut être intéressant. Un autre tome savouré avec plaisir. Vous n'avez pas besoin d'avoir lu le tome 1, la série peut se lire dans le désordre.
Shaynning a apprécié, commenté et noté ce livre

Une histoire d'amour

Par Gilles Bachelet
(4,0)
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Un album jeunesse où le réalisme du dessin côtoie un univers hautement créatif d'objets de toutes sorte de la domesticité, qui me rappelle l'histoire d'amour de Karl et Ellie dans "Là-haut" de Pixar. Tout comme dans ledit film, c'est une histoire d'amour merveilleusement "ordinaire", en ce sens où c'est un homme qui rencontre une femme et de leur incroyable complicité se déroule une vie heureuse ponctuée de hauts de bas. On l'oublie parfois, mais les meilleurs histoires d'amour ne sont pas forcément les plus sensationnelles, mais les plus sincères et complètes sur le plan des bases de la relation. Josette et Georges ( deux gants de plastique) se sont rencontrés à la piscine ( un lavabo de cuisine) , lui maître nageur, elle pratiquant la nage synchronisée et c'est le coup de foudre. Bientôt, ils enchainent les sorties. Puis, ils fondent leur foyer. Puis, ils fonde une famille ( une sacrée ribambelle d'enfants!). Il ont même un chien ( une adorable brosse à récurer bleue). Et puis, après une longue vie bien remplie, George décède. Heureusement, Josette trouve le courage d'avancer en se consacrant à ses nombreux petits-enfants. Une histoire toute simple, vraiment, mais la particularité réside dans le décor, où objets vivants et inertes s'amalgament. Un album rigolo, touchant où les images à elle-seules méritent qu'on s'y s'attarde.
Shaynning a apprécié, commenté et noté ce livre

Secret du potager (Le)

Par luc Foccroulle et Annick Masson
(4,0)
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Comment ne pas craquer pour ce bel album jeunesse tout en couleurs d'aquarelle douces, qui met en valeur les plaisirs de cultiver la terre? La petite Lili ne croit pas une seconde pouvoir trouver quelque chose d'intéressant à faire chez son grand-père, qui dorlote ses précieux légumes tous les jours. Marabout, Lili va tout-de-même aider à abreuver les légumes et son grand-père va lui offrir une semence de haricot dans un pot. Malheureusement, elle va accidentellement faire tomber le pot et , oh surprise!, voilà qu'elle entend le haricot pleurer! Tout autour, les carottes et les navets s'adressent alors à Lili et lui conseil de le replanter vite fait ( C'est qu'il a froid sans terre autours de lui, le pauvre!). C'est alors le début d'une aventure légumesque où Lili va tenter de faire pousser un plant de haricot avec assez d'amour et de soins pour le voir grandir en beauté. Le travail de la terre est devenu une mode ces temps-ci, mais il existe de réels intérêts sociaux et environnementaux à retourner à la culture potagère. Non seulement le jardin nous fournit de bons légumes biologiques, il permet un apprentissage très concret de la patience, de la minutie et du don de soi, sans parler des habiletés manuelles. C'est un exercice très pertinent pour les enfants, comme pour les adultes. C'est aussi une façon d'apprendre à respecter la Nature. Ici, nous avons une histoire adorable, où les légumes ont de jolis minois et pleins de choses à raconter. J'ai vraiment adorer le rendu visuel de cet album. J'ai aussi aimé l'aspect inter-générationnel de l'histoire, car c'est le grand-papa de Lili qui lui donne la piqure du jardinage et les conseils pour en faire une activité réussie. À découvrir!
Shaynning a apprécié et noté ce livre

Le temps fuit

Par Nathalie Wyss et Raphaël Beuchot
(4,0)
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