Activités de Mille et une pages LM

Le commentaire de Lynda : Montréal, plateau Mont-Royal, ils sont trois. Trois colocs différents, mais avant tout des amis. Il y a Samira, sage-femme qui vient de Kabylie. Il y a Dany, qui lui vient d’Haiti, chroniqueur, écrivain et enfin, il y a Jonathan, qui lui vient de l’Ontario, et qui est professeur d’arts dramatiques. 1995, c’est une année, plein de choses qui se passent autant en politique, en musique, que dans les sports. Les trois vivent ensemble, mais il y avant tout une belle amitié. Le tout commence avec Jonathan qui revient de ses cours, un peu découragé sur la nonchalance d’apprendre de ces élèves. D’ailleurs, c’est lui qui est au cœur de ce récit et qui nous raconte. Et puis Samira, qui nous parle des maisons des naissances, de la situation des femmes, des choses qu’elle accepte et de celles qu’elle n’accepte pas. Et puis Dany, oui le Dany que l’on connaît tous, Dany Laferrière, c’est de lui que l’on parle dans ce roman, de lui, mais aussi de sa famille, de ses filles, de son métier de chroniqueur et d’écrivain. 1992 n’est pas si loin et pourtant, c’est un beau voyage dans le temps, et ce, dans tous les domaines. Le référendum, les Canadiens de Montréal qui ne font pas les séries, Rock et Belles Oreilles qui se séparent, et encore plus, la vie à Montréal, sur le plateau. Je peux vous dire que les souvenirs remontent à plein avec cette lecture. Et pour enjoliver le tout, de beaux petits moments d’humour, qui nous font rire, du moins sourire. C’est vraiment bien écrit, et on a l’impression à plusieurs reprises de se retrouver nous aussi dans ce grand appartement sur le Plateau. On a l’impression également d’être assis avec des amis et de placoter sur tout et sur rien. En arrière-plan, on peut presque entendre la musique. C'est avant tout une histoire d'amitié, d'entraide et de la famille que l'on se choisit et se bâtit ! Un roman qui, tout comme sa couverture est coloré, accrocheur et très invitant! Est-ce que je vous recommande, oui à plein, pour vivre un beau moment, pour partager les sentiments sur l’art, la société, et pourquoi pas, même l’humour! https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/samira-dany-et-moi-michel-duchesne-editions-robert-laffont-via-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Martine : Je dois vous aviser que cet ouvrage est un outil de réflexion sur la normalité corporelle qui est attribué à la santé. Au Québec, 65 % de la population n'est pas ravie de leur image corporelle, la forme de leur corps et souhaite devenir à l'image d'un corps, soit qu'elles ont imaginé ou bien celles véhiculées par les diktats de la société. Puisque, selon certaines personnes dans la société, un corps svelte est bien défini avec un indice de masse corporelle basse et le synonyme d'un corps sain, c'est qu'il est en santé sans surpoids. C'est qu'aujourd'hui dès que tu es gros, tu dois perdre cet excédent de poids, ceci est l'héritage de la culture moderne des régimes. Au fil des chapitres, les auteures, redéfinissent le bien-être au-delà de ces chiffres sur le pèse-personne, en nous partageant des résultats d'études, des articles, des conseils, etc. Le tableau présenté démontre l'histoire et l'origine de la grossophobie, les effets négatifs sur l'acceptation de soi, les dommages psychologiques, les réclusions et exclusions, etc. La grossophobie s'est inscrite dans l'oppression de l'évolution par une oppression corporelle en la mettant sous les projecteurs des régimes alimentaires variés offerts sans gêne, la médicalisation du poids comme surplus de poids égal de ne pas faire attention pour être en santé, donc la personne grosse a automatiquement des maladies, la stigmatisation du surplus de poids, l'éloignement avec les standards de beauté. Les deux auteures nous dirigent vers la reconnexion avec son corps en mettant une distance avec les impacts stressants et traumatisants de la société sur la relation avec la nourriture pour redécouvrir le plaisir de vivre et de manger. De plus, on a la possibilité de trouver des stratégies, des réflexions, des mises en pratique et surtout les notes de bienveillance qui sont mises partout dans ce livre ce qui permet de pousser ma lecture plus loin. Ce livre peut servir pour une démarche personnelle, pour outiller le changement en mieux afin de se sentir bien dans son corps et peut permettre de faire une prise de conscience pour arriver à rejeter la culture de l'oppression corporelle. Cet essai pour permettre d'avoir des discussions de ce sujet. Pour obtenir, l'objectif de redéfinir nos besoins, nos attentes, nos perceptions pour habiter sereinement notre corps. J'ai vraiment aimé ma lecture surtout que ce sujet est important pour moi, car je suis continuellement stigmatisé en étant une personne obèse, je dois combattre les effets négatifs, la discrimination, l'isolement, les répercussions, tout en sensibilisant les personnes qu'ils font de la discrimination nocive envers les personnes en surpoids. Je recommande cet ouvrage, pour moi, c'est un livre qui va m'accompagner pour longtemps. Facile à lire et à bien structurer afin de travailler certains sujets en particulier, cet essai équivaut à un outil de formation que l'on consulte tout le temps. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/au-dela-de-la-grossophobie-redefinir-son-bien-etre-et-habiter-son-corps-julia-levy-ndejuru-et-marilou-morin-laferriere-editions-de-la-presse-groupe-fides-par-martine-levesque.html

Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥ Avoir en main un roman de Marylène Pion est un coup sûr, du moins pour moi. Je sais dès le départ que je vais passer un excellent moment de lecture, et ce fut le cas. Cette fois-ci, l’auteure nous transporte en 1900, et nous allons explorer l’entreprise forestière, un domaine prospère dans ces années-là, et un sujet que je n’ai pas retrouvé souvent, alors dès le départ, j’ai été embarquée dans cette histoire et mon attention était bien présente. Deux personnages seront au cœur de ce roman, d’abord Florence Provencher, qui veut autre chose que de se marier et avoir des enfants, elle aspire à quelque chose d’autres, elle postule donc comme dame de compagnie dans la famille Calder et qui son village de Ste-Julienne et son fiancé. Et puis Fiona Gillespie Calder, celle qui tient les rênes de l’entreprise familiale, depuis le décès de son mari, et disons qu’elle a un caractère bien trempé et sait très bien ce qu’elle veut, personne ne lui en impose. Florence se retrouve donc au service de la famille, ce qui n’est pas au grand plaisir de Fiona, mais cela pourrait changer. D’ailleurs, Fiona, a mis une condition, elle sera à leur service, mais elle partira quand le petit-fils de Fiona, Gregrogy, sera de retour des chantiers. Il faut dire que Fiona adore son petit-fils et elle le démontre bien. Autant ces deux femmes, Florence et Fiona, sont directement à l’opposé l’une de l’autre dans la vie, autant toutes les deux ont plusieurs points en commun, ce qui fait qu’une grande complicité va s’installer entre les deux. J’ai aimé que l’auteure fasse un tour d’horizon pour nous présenter tous les personnages impliqués dans cette saga. Les bons comme les mauvais, la jalousie a une place prédominante dans cette famille et parmi les domestiques, qui ne voient pas d’un bon œil l’arrivée de cette personne qu’ils considèrent comme une intruse. En bref, on ne s’ennuie pas avec cette lecture, bien sûr les personnages forts et que j’ai adoré sont Giona et Florence, deux femmes aux tempéraments très forts qui savent ce qu’elles veulent et ne laisseront rien freiner leurs élans. Au retour de Gregory, les couteaux volent bas, l’héritier potentiel de cette entreprise, pourrait selon lui être reconsidéré par l’arrivée de Florence et surtout par l’attachement que la vieille dame lui voue. Mais peut-être Florence a-t-elle trouvé un allié en la personne de Rhys Hatley, ami de Gregory! Il ne faut pas oublier que la plume de Marylène Pion a toujours eu ce petit côté très imagé, qui fait que l’on se retrouve à participer à ses belles réceptions, les paysages également nous font voir le Québec des années 1900. Que puis-je vous dire de plus, le premier tome d’une saga qui, encore une fois, nous promet de superbes heures de lectures. On termine le premier tome avec une seule envie, c’est de poursuivre le plus rapidement possible avec le 2e tome. Un coup de cœur, oui vous l’aurez deviné, fermez les yeux vous allez vous retrouver dans cette somptueuse demeure parmi les gens de la haute et des ‘’petites gens’’ comme on disait à l’époque… Je vous recommande de tout cœur cette superbe lecture ! https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/les-heritiers-de-la-calder-wood-t1-la-dame-de-compagnie-marylene-pion-les-editeurs-reunis-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Lynda : Un roman qui commence doucement, assez même que l’on serait tenté de l’abandonner, mais je peux vous confirmer que je suis très contente de ne pas l’avoir fait et je vous suggère si vous avez envie de le lire, de persévérer il en vaut la peine. Chen Tienhong, est le benjamin d’une famille de sept enfants, quand les parents apprennent l’homosexualité de Chen, ils vont tout faire pour le ramener dans le droit chemin comme ils disent, mais ça ne se fait pas comme ça, surtout sa mère qui est une femme très très dure. Chen quitte son village natal pour rejoindre Berlin où il croit pouvoir vivre son homosexualité en toute liberté. Ayant commis l’irréparable, il se retrouve en prison pour meurtre, à sa sortie, il retourne dans son village. Son retour coïncide, avec la fête des Fantômes, et c’est à partir de ce moment-là que j’ai vraiment embarquée dans cette lecture. Les vivants et les fantômes vont se côtoyer. Les chapitres alternent sur les différents membres de la fratrie qui prennent la parole. Plenty la plus jeune sœur s’est suicidée. Beverly, Barbie, Bettie et Belinda, ses sœurs aînées, sont malheureuses dans leur mariage et le frère aîné, est un maire corrompu, comme vous pouvez le constater, cette famille n’a pas de quoi crier au bonheur, tout le contraire. L’auteur donne également la parole aux fantômes : les parents Chen, Cliff et Cicada, ils nous racontent leurs vies de fantômes et surtout leurs débuts. On apprendra également ce qui a fait fuir Chen, et pourquoi il s’est retrouvé en prison pour meurtre. Ce roman qui inclut des scènes fantastiques, à certains moments, je l’ai trouvé lourd, il y a une aura de tristesse sur ce roman, les membres de la famille sont tous aux prises avec des personnes sans honneur, sans scrupule et qui n’hésitent pas à les faire souffrir. L’auteur nous offre une histoire déchirante, touchante à certains moments, mais comme je le disais plus haut, la tristesse est là, omniprésente, en bref ce n’est pas une lecture remonte-moral, ça, c’est bien évident. Mais il vaut la peine d’être lu, en toute honnêteté, je vous recommande cette lecture ! https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/ghost-town-kevin-chen-editions-du-seuil-via-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Lynda : Je suis mitigée face à cette lecture, je ne pourrais dire si c’est le style de l’écriture ou bien l’histoire, mais il me semble que j’ai été dans l’attente que quelque chose se produise, et qui ne s'est pas produit. Deux amies, trentenaires, Alice romancière dont la popularité décline après avoir connu un énorme succès. Et puis Eileen, qui travaille pour un magazine littéraire. Les deux sont amies depuis toujours. Alice va quitter Dublin pour s’isoler dans une ville de l’Irlande, mais Eileen décide de ne pas la suivre et de continuer le travail qu’elle fait. Alice fera la rencontre de Félix sur un site de rencontre, ce n’est pas le coup de foudre. De son côté Eileen, elle retrouve un ami d’enfance, Simon, lui est très attiré, mais qu’en est-il du côté d’Eileen ? Ce sont surtout les échanges entre Eileen et Alice que l’on va suivre, la distance ne ternit pas leur amitié, les échanges parlent de tout ce qui se passe dans notre monde, disons que certains courriels pourraient nous faire sourire, ou encore nous porter à réfléchir. Elles parlent de tout, pas de limite, argent, amour, sexe, et même la politique. Les deux amies vivent un peu dans l’insécurité d’un monde qui s’ébranle, elles se posent des questions, et du coup nous aussi. L’écriture est quand même fluide, même si j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs. En fait cette histoire, c’est le monde d’aujourd’hui, quand plein de choses bouleversent la planète, quand plein de choses menacent notre façon de vivre. Je vous le recommande, et je suis certaine que tout comme moi, cette lecture vous fera grandement réfléchir, parce qu'Alice et Eileen, c’est vous, c’est moi, ce sont nos filles, nos amies... https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/ou-es-tu-monde-admirable-sally-rooney-editions-points-via-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Lynda : Le premier tome d’une série jeunesse de Marilou Addison, et je peux tout de suite vous dire que ça promet sérieusement. Jenny, jeune ado, arrive à la polyvalente en milieu d’année scolaire, déjà que ce n’est pas facile d’intégrer une nouvelle école, quand on est différente comme Jenny, et bien, c’est encore pire. Et oui, Jenny est différente, pourquoi ? Et bien disons qu’elle est bien enrobée, non pas comme la moyenne des jeunes de son âge, et bien sûr, c’est suffisant pour qu’elle se fasse harceler par les autres. Et ça comprend une partie de l’équipe de basketball, mais Jenny n’a pas dit son dernier mot, ça, c’est certain, parce que notre ado a du caractère, et qu’elle saura se défendre sans problème. J’ai aimé ce premier tome, l’auteure introduit le personnage principal avec plein de réalisme, ce que Jenny vit, et bien je suis convaincue que plein d’autres jeunes le vivent également. Ce que j’ai aimé, l’auteure ne va pas dans le ton moralisateur, au contraire, le roman est léger, vrai, les jeunes lecteurs vont peut-être même se retrouver dans cette histoire, dans l’entourage de Jenny, les premières années du secondaire. Un roman que je recommande fortement à faire lire à nos jeunes, pour leur montrer que ce n’est pas parce que nous sommes différents, que l’on ne peut pas être comme les autres... Nous accepter comme nous sommes, et accepter les autres également comme ils sont. À lire et à faire lire ! https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/jelly-bean-t1-simplement-moi-marilou-addison-andara-editions-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Lynda : J’ai terminé cette lecture avec une tonne de questions. Tout comme l’auteur pense, beaucoup de ces questions n’auront jamais eu de réponse. Je ne dois sûrement pas être la seule qui se souvient de cette vague de disparitions d’enfants, en 1984, en commençant par le petit Maurice Viens, 4 ans. Puis d’autres ont suivis. La plupart de ces enfants ont été enlevés et tués, et ont été retrouvés, à l’exception de Sébastien Métivier, 8 ans, que l’on a jamais retrouvé. Dans ce dossier de Stéphan Parent, il va reprendre l’enquête du tout début, du moins il va essayer, en rencontrant des témoins, des suspects, des enquêteurs également. On voit avec Stephan Parent, qu’il y a eu beaucoup de lacunes dans ces enquêtes, alors que celle-ci était transférée à la Sûreté du Québec, revenue à la police de Montréal, des documents ont été perdus, des témoins qui n’ont jamais été interrogés, des signalement qui n’ont peut-être pas été pris au sérieux. Je ne crois pas que malgré tout ça, certains de ces enfants auraient pu être sauvés, par contre je peux imaginer me mettre à la place des parents de ces enfants, qui bien souvent n’ont pas été encadrés, ou encore comme dans le cas de Sébastien Métivier, pour qui la famille n’a jamais vraiment pu faire son deuil, parce qu’on ne l’a jamais retrouvé. Les suspects, il y en a eu quelques-uns, même certains qui auraient avoués, on se rend vite compte que certains de ces suspects ont des troubles mentaux, bien évidents. Ces années auront été très noires, pour beaucoup de monde, moi dont les enfants étaient jeunes à l’époque, j’ai aussi été marqué, la hantise que ça arrive à nos enfants, on ne les lâchait plus des yeux, ça, c’est bien évident. J’ai aimé la contribution de Claude Poirier, journaliste, sans oublier la coopération de Frank Shoofey, avocat qui fut lui-même assassiné à un certain moment. Que puis-je vous dire, une lecture très intéressante, ce que j’ai aimé, ce n’était pas morbide, oui, on décrit la découverte d’un corps, les sévices qu’il a reçu, mais sans rentrer dans les détails morbides, déjà suffisants de savoir que le petit Maurice Viens, 4 ans, le premier d’une dizaine de cas, a été assassiné. Stéphan Parent, cinéaste, a rebâti le dossier du début à la fin, je dois dire que c'est un travail colossal qu'il a accompli, et nous aura permis de nous rappeler nous aussi, ces petits qui ont connu un destin tragique, mais surtout, il nous amène à nous poser des questions entre autres : est-ce que tout a été fait pour trouver les responsables de ces crimes ? Bien écrit, clair, précis, on ne peut demander mieux ! https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/les-enfants-de-novembre-1984-stephan-parent-preface-de-claude-poirier-editions-jcl-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Lynda : Un roman qui se passe à Harlem, c’est la petite Malaya que nous allons suivre, 8 ans, 76 kilos, on voit clairement qu’elle souffre d’obésité morbide, ce qui n’est pas très courant chez une enfant de cet âge, c’est assez évident, qu’elle a un problème majeur. Dès cet âge, sa mère la traîne de force chez les Weight Watchers et la harcèle avec son poids et son apparence. Mais il n’y a pas que sa mère, ses tantes, à l’école également elle est le souffre-douleur des autres enfants. Malaya n’a qu’une seule chose en tête et c’est de manger, je crois sincèrement que plus on la pousse à ne pas manger, plus elle veut manger, même quand elle assiste aux fameuses réunions, elle n’a qu’une chose en tête et c’est de manger. Malaya souffre de ne pas être vu, en effet non, on ne la voit pas, on voit son poids, on ne voit pas ses talents, on voit son poids, on ne voit pas qu’elle aime ses parents, Neyla et Percy, non, on voit ce corps obèse, presque difforme, et on la plaint. Certains la regardent avec dégoût, sa famille avec tristesse, comment peut-on grandir correctement dans ces conditions. Plus elle est blessée, plus elle veut manger, se levant même la nuit pour voler de la nourriture et se gaver, ou encore voler des sous dans le portefeuille de sa mère, pour s’acheter tout ce qui peut se manger. Mais la petite fille grandit, devient une adolescente, avec les mêmes problèmes, il ne faut pas oublier que les problèmes d’obésité se combinent avec le fait qu’elle est noire, et doit aussi vivre avec le racisme, la ségrégation, elle qui a fréquenté une école à majorité blanche. J’ai adoré la petite fille, même si à certains moments, j’aurais eu envie de la brasser un peu, d’essayer de lui faire comprendre les dangers qui la guettent. C’est un premier roman pour cette auteure, il est vraiment bien écrit, je dois vous dire, qu’au début, on lit un roman, et puis petit à petit, on s’attache à cette petite fille, qui prend de plus en plus de place dans notre cœur, et même si cette lecture n’a pas été un coup de cœur, je peux vous dire qu’elle frappe, que ce soit à cause de Malaya, sa famille, où encore quand elle se promène dans Harlem. Une plume très visuelle, alors on voit, on comprend et on espère pour cette petite fille. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/big-girl-mecca-jamilah-sullivan-editions-plon-via-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥ Ce roman capture notre cœur et ne relâche pas vraiment. Deux jeunes adultes qui ont le cœur brisé. Mia, a le cœur brisé physiquement, de gros problèmes qui risquent de raccourcir sa vie. Kyle, lui a le cœur brisé, il a de la difficulté à se remettre d’un accident d’auto, où son copain a laissé sa vie, et son autre copain a beaucoup de chances de rester handicapé, Kyle se sent coupable et il veut mourir. Un jour Mia, apercevant Kyle, et lui trouve le visage long, décide de le suivre, Kyle a l’intention de se suicider, mais Mia, va intervenir et d’une certaine façon lui sauver la vie. Mais les plans de Mia ne s’arrêtent pas là, Mia a été abandonnée à la naissance par sa mère, ce qu’elle veut maintenant qu’elle aura 18 ans, c’est s’enfuir de cette famille d’accueil et aller en Espagne, pour retrouver sa mère naturelle. Elle va entraîner Kyle bien malgré lui dans cette quête à l’autre bout du monde. Dans cette lecture, j’ai alterné entre le rire et les larmes. Je dois dire que Mia est tout un numéro, et même dans les situations les plus dramatiques, elle a le don de nous faire rire, une toute petite chose, elle tape tellement sur les nerfs de Kyle, du moins au début, que l'on se demande comment ils vont passer au travers de ce voyage de 10 jours. À travers ce périple, ils vont rencontrer une tonne de personnes, chacune va laisser sa marque dans la vie des jeunes. Ils vont surtout voir leur amitié, se transformer en amour et qui sait probablement le goût de vivre également, je ne vous en dirai pas plus. Au début, Kyle n'était pas au courant pour la maladie de Mia, quand il l'apprendra, il voudra à son tout la sauver. Cette histoire a été portée à l’écran sur Netflix, je ne l’ai pas vu, mais je me promets bien de voir ce film si j’en ai la possibilité. Une très belle histoire, d’amitié, d’amour, d’espoir, de résilience. L’auteure a bien su à travers ses mots nous faire ressentir toutes les émotions de Mia et de Kyle, je vous le recommande du fond du cœur, une histoire qui ne laissera personne indifférent. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/le-t-attendrai-sur-venus-victoria-vinuesa-editions-petit-homme-groupe-quebecor-par-lynda-massicotte.html

Le commentaire de Martine : ♥ Coup de coeur ♥ Steeven Chapados nous présente sa nouvelle publication, un essai en format beau-livre, il signe et illustre ce livre, Lune : culture, nature, exploration consacrée à cet astre qui est honoré, vénéré, admiré et glorifié, pour aussi la détester, mépriser, déprécier et snober. Un satellite qui intéresse les scientifiques, qui a inspiré des artistes tels que les écrivains, les peintres, compositeurs. Cette œuvre est le résultat du travail de plusieurs années. Il fait référence à une centaine de photographies à haute définition du Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), lancé sur orbite par la NASA en 2009 dans le cadre de l'ancien programme d'exploration spatiale Constellation. Des photos de la lune prises à différents moments, sous plusieurs angles, avec une luminosité variée. Les influences de la lune sont multiples, culturellement, dans la mythologie grecque et romaine, en parlant beaucoup du sujet au féminin surtout pour sa représentante comme Artémis, Séléné, Luna, Diane à qui on fait l'association des cycles lunaires avec celui des règles. La pleine lune a elle aussi à son lot de croyances d'influence et de pratiques, comme la nouvelle lune, le cinquième jour après la pleine lune et celui, ou les femmes sont les plus fertiles. Plusieurs écrits, poèmes, proverbes, expressions et romans vont souligner des phases lunaires dans leurs récits. Avec la nature, on peut voir les influences de la lune sur l'eau, mer et océan sans oublier les montagnes, cratères et volcans ainsi que la faune et la flore, les phénomènes lunaires sur la nature sont multiples pour certains, ce sont les plus désastreuses, pensons au tsunami, aux tornades et les marées, etc. On sait que celle qui sera le plus mitigée est l'exploration de la lune par les Russes et les Américains qui ont préparé une série de missions spatiales dans les années 50. Les missions d'exploration sont un moyen de cartographier et d'identifier les caractéristiques de l'environnement lunaire par des sondes spatiales, on a tous entendu parler de Neil Armstrong qui a réussi à faire le premier pas sur la lune en 1969. Les missions spatiales ont continué pour peaufiner les récoltes que chaque mission peut collecter. Cet ouvrage de Steeven Chapados est un chef-d'œuvre pour moi, c'est un véritable coup de cœur pour le style, la beauté des illustrations, la clarté de l'écriture et la maîtrise de donner une accessibilité au sujet à n'importe qui, c'est un essai littéraire que tout le monde doit lire que ce soient des scientifiques, des professionnels variés, des adultes et des adolescents, chacun arrivera à apprendre quelque chose. C'est un ouvrage ludique, intelligent écrit par un écrivain artiste talentueux, habile et expert pour partager avec le lecteur la finitude de son travail. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/lune-culture-nature-exploration-steeven-chapados-editions-fides-groupe-fides-par-martine-levesque.html

Le commentaire de Nathalie : On dit souvent que la roue tourne et que même dans la vie le retour en arrière est parfois pour le mieux. Notre belle Sammy va le découvrir elle aussi avec plusieurs nouvelles théories et quelques diarrhées verbales, mais de plus en plus contrôlées. Elle est maintenant en dernière année universitaire, toujours en psycho. Son livre est terminé et envoyé dans une maison d’édition qui aussitôt lui retourne avec un refus, mais ce qui la blessera, c’est que Dim a reçu une demande de contrat pour des illustrations pour la même maison d’édition. Après cet échec, Sam se remet en question et prend la décision de retourner chez ses mères. Après avoir renoué avec son ami d’enfance Seb, voilà qu’elle revoit Kim et le trio se reforme comme dans le bon vieux temps. Elle découvre la joie de la psycho avec un stage dans son ancienne école secondaire, serait-elle en train de changer d’avis sur cet emploi de bureau. Probablement pas, mais Sammy à trouver une manière spéciale à elle d’attirer la curiosité des jeunes face à leurs problèmes et défis d’adolescents. Il suffit parfois de voir sa force autrement si son livre de psycho pop n’est pas à la hauteur peut-être l’utiliser différemment. Ses théories mises en dessin ne sont que le début de son nouveau karma qui ne la quitte pas, mais lui ouvre de nouvelles portes. La première décision importante est de la prendre en fonction d’elle et d’elle seulement pas pour lui, pas pour eux, mais pour elle. Son bonheur doit commencer par ce qu’elle a vraiment envie de vivre. La psycho pop, ses amis retrouvés, son emploi à la librairie de Paul, ses mères, son père et sa nouvelle famille et la musique qui revient dans sa vie… Voilà la vie de Sammy et elle ne fait que commencer. La roue tourne, certains s’en vont, d’autres arrivent. Et de nouvelles aventures attendent Sam avec de nouvelles théories de plus en plus colorées. L’auteure nous charme encore avec sa plume fraîche, colorée et rafraîchissante. On aime les personnages, on les découvre dans la jeune vingtaine avec une autre vie, mais toujours aussi amusante malgré les peines qui passent à travers les joies et les doutes. Une très belle trilogie à lire et ne vous arrêtez pas aux nombres de pages, car nos yeux glissent rapidement d’une page à l’autre jusqu’à la toute fin avec beaucoup de bonheur. Et que dire des illustrations toujours aussi ludiques et amusantes. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/le-jour-ou.j-ai-provoque-la-fin-du-monde-andree-anne-chevrier-editions-sylvain-harvey-par-nathalie-courchesne.html

Le commentaire de Nathalie : Nous sommes de retour dans la vie mouvementée de Sam et cette fois elle met un pied dans la vie adulte. Évidemment, rien ne sera simple malgré toutes ses nouvelles théories comme celle du chandail de laine. Pour commencer, elle vit maintenant avec Dim dans son petit appartement croche avec la bénédiction de ses mères, à la condition qu’elle revienne les fins de semaine. Elle est maintenant au Cégep, en science humaine dans le but de réaliser son rêve qui est toujours d’écrire de la Psycho-Pop pour ados. Tout semble rose pour l’instant, mais le karma n’est pas très loin. Elle vivra sa première cuite, la mort s’invitera dans sa vie, la jalousie montrera ses dents, et le passé musical refera surface. Mais, qui dit vie adulte, dit problèmes d’adultes. La recherche d’emploi n’est pas très facile, mais un ange placé sur sa route lui viendra en aide et plus d’une fois, elle se mettra dans le trouble à cause de sa diarrhée verbale, comme le dit si bien sa maman. Elle fera enfin la connaissance de ses grands-parents, ouf ! et de ses beaux-parents, ouf ! Ouf ! Évidemment, c’est l’histoire de Sammy, ce ne sera pas un roman à l’eau de rose. Les péripéties, les questionnements, les mésaventures ne s’arrêtent pas comme ça, après un été mouvementé. Des amitiés se créent, d’autres s’en vont. Le karma flotte au-dessus de sa tête, mais cette fois-ci, est-il là pour elle ? L’auteure encore une fois, nous fait vivre un très bon moment de lecture. Sa plume fraîche, drôle et fluide, nous entraîne dans un univers qui est juste parfait. La découverte de Sam et de son drôle d’univers avec ses deux mères, son père, son presque père, Dim et toutes les belles théories qui embellissent sa vie, et parfois peut-être viennent la compliquer, mais toujours racontée avec une touche d’humour et d’amour. Vivement le tome 3 pour poursuivre avec Sam la lecture de ses aventures, où elle me fera peut-être découvrir une nouvelle théorie de vie. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/le-jour-ou.le-karma-s-en-est-mele-andree-anne-chevrier-editions-sylvain-harvey-par-nathalie-courchesne.html

Le commentaire de Carole : ♥ Coup de coeur ♥ Dans ma check-list, il y avait le vœu de lire un livre d’Amélie Dubois et c’est fait. Dans ce roman, nous suivrons le parcours de Mali et de Jean Sébastien. Ils se sont rencontrés via les réseaux sociaux il y a trois ans. La première embûche est que lui habite à Québec et elle à Terrebonne. Mais ne dit-on pas que la distance n’a pas d’importance, c’est ce qu’on verra au travers de ce roman. Des vacances s’imposent pour le couple et la destination choisie est le Sri Lanka. Souhaitant régler leurs différends, le voyage va apporter quelques surprises. Leur manque de communication est sûrement la plus grosse épreuve à surmonter. Les manies de chacun qui passait inaperçues au début sont maintenant lourdes dans la balance. Leur susceptibilité les étouffe au point que chaque mot ou chaque phrase est sujet à une petite chamaille. Une activité qui se veut joyeuse en plongée sous-marine va virer en épreuve traumatisante. Leur avenir va se décider suite à cela. Mis à part leur histoire de couple, Mali a suivi une formation pour devenir écrivaine publique. Elle, qui aime jouer avec les mots, trouve dans cette activité un côté réconfortant. Elle rencontre des gens en fin de vie qui veulent laisser une lettre à une personne chère. Elle se donne la tâche d’écrire une lettre pour eux en suivant les indications données. Cette lettre ne sera livrée qu’après le décès. Puisque, dans ce roman, il est question d’amour sous toutes ses formes, nous allons voir que les amies de Mali ne sont plus sur la même longueur d’onde depuis la pandémie. Chacune a ces petits problèmes, mais aucune n'en parle. J’avoue avoir eu besoin de lire quelques pages avant de m’approprier totalement cette histoire. Dès ce moment, je n’ai pu lâcher le livre. J’ai adoré leur périple dans l’océan Indien, j’ai été émue face aux rencontres de Mali dans un CHSLD et finalement, l’amitié des filles qui frôlent le désastre m’a ébranlé. Bien que l’auteur ait une plume humoristique, vous aurez sûrement des prises de conscience en parcourant l’histoire. C’est bien écrit, les difficultés de couple sont réelles et les dommages causés par le manque de communication sont flagrants. Un livre à mettre sur votre table de chevet et une auteure à découvrir si ce n’est pas déjà fait. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/la-fois-ou.j-ai-cede-le-passage-a-un-elephant-amelie-dubois-les-editeurs-reunis-par-carole-emery.html

Le commentaire de Martine : ♥ Coup de coeur ♥ Alexandre Yergeau nous offre des poèmes qui ont pour thème la mort et la perte, celle de son paternel, l'auteur Robert Yergeau. Robert Yergeau était un poète, dans ce recueil, le fils affronte sa peine, la douleur, le deuil de l'homme qui a été significatif dans sa vie. Ce deuil pour Alexandre, a sûrement été difficile à traverser puisque sa prose est empreinte de sensibilité, d'émotions diverses et de l'amour qu'il portait pour son père. Des mots choisis qui viennent de l'âme. Dans ce recueil, le poète fait un témoignage prenant, émouvant et impressionnant puisque le père d'Alexandre Yergeau s'est assassiné donc l'auteur a fait preuve d'humilité, de courage et d'abnégation pour partager avec le lecteur. C'est en livrant son intimité, sa mémoire et son expérience de fils, que la lecture de ce recueil vient toujours en plein cœur celui qui se permet de lire sa poésie. J'ai passé un moment inoubliable au fil des mots et de la prose d'Alexandre Yergeau que je vous avoue que ce livre mérite un coup de cœur qu'il transmet respect, courage et pudeur. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/02/exhumez-moi-je-vous-appartiens-alexandre-yergeau-editions-de-l-interligne-par-martine-levesque.html

Le commentaire de Lynda : Je crois que l’on peut aisément dire que ce roman sort complètement des sentiers battus. Bon, oui, intéressant, oui également, original, ça, c’est certain. Gio a 20 ans et il sort de l’hôpital, on lui a planté un tournevis directement dans le crâne. Après une longue convalescence de plusieurs mois, où il a côtoyé la mort de près, il pourra continuer sa vie, mais bien sûr, il ne sera plus jamais le même, et il lui est resté une séquelle assez importante, il peut voir ce que les autres ne voient pas. Bien sûr, sa famille l’attend, une famille de gitans, mais eux celui qu’ils attendent, c’est le Gio d’avant, mais ce n’est plus le même, il ne veut plus de cette vie de violence dans laquelle il a grandi. Bien sûr sa famille, son père et ses oncles surtout crient vengeance et se disent que c’est le moment des représailles, mais Gio ne veut plus, à cause de cette violence, il fuit loin de tout ça. Il amène dans sa fuite 2 personnes que j’ai tout simplement adoré, un petit garçon vraiment pas comme les autres et sa façon de s’exprimer est de battre les bras, de là son surnom de papillon, et puis Dolores, une adolescente qui ne sait pas faire autre chose que d’offrir son corps à l'un et l'autre. Ce trio, on va le suivre dans une longue quête, un road-trip affligeant, épreuves après épreuves, mais Gio n’a qu’un seul objectif, protéger Papillon et Dolores. La laideur du monde, ils vont la rencontrer, la voir, et surtout indirectement en souffrir. Ce roman fait mal aux tripes, on se demande jusqu’où ils peuvent aller, comment affronter et se battre contre l’adversité. On se rend compte que le monde des humains, peut être très cruel, et le trio va le comprendre bien assez vite. Je ne connaissais pas cet auteur, je dois dire que sans être un coup de cœur, c’est une lecture qui m’a ému, qui m’a brassé et bien certain que je vais essayer de lire autre chose de cet auteur. On referme et on se dit et après... Jusqu’où peut aller l’être humain ! https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/02/le-chien-des-etoiles-dimitri-rouchon-borie-editions-le-tripode-via-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html