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À jamais et pour toujours T.3 : À jamais et pour toujours, 3

Par Nadège Roy
(4,0)
0 commentaire au sujet de ce livre
Je pourrais commencer cet avis par un cours texte présent dans la note de l’auteur qui résume parfaitement cet duologie. Je pourrais également vous dire que comme toujours, je fais du déni lorsqu’il s’agit d’un roman de Nadège Roy... Je sais que je vais avoir mal, que je vais pleurer... mais je suis un être faible, qui aime se flageoler grâce à la lecture! Mon problème quand je lis un livre faisant partie d’une série, c’est que je tombe sous le charme du personnage principal et qu’il devient mon coup de coeur. Donovan avait une place particulière dans mon coeur... Joshua n’a jamais été très loin derrière, mais dans ce premier tome je dois avouer que j’ai ressenti toute sa détresse et sa culpabilité. J’ai eu envie de le prendre dans mes bras à chaque page pour lui dire qu’il était magnifique et que malgré la vie qu’il a eue... ce n’était pas sa faute. J’ai aussi un gros coup de coeur pour Charlie, cette fille fragile qui souhaite qu’une chose... qu’il la remarque. Un caractère fort, une répartie c’est le genre de personnage qui nous fait du bien. Retrouver Faith m’a fait plaisir, de voir comment Donovan a tout planifié pour rendre heureuse la femme qu’il aimait! Je poursuis ma lecture avec le tome suivant... impossible de faire une pause et de lire autre chose entre les deux!

Captive T.2 : Captive, Vol. 2

Par Sarah Rivens
(4,66)
1 personne apprécie ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
J’ai beaucoup aimé ce tome 2 de Captive. Je n’étais pas certaine, au départ, de comprendre l’engouement qui tourne autour de cette série. Je ne la comprends pas encore, mais j’ai embarqué dans l’histoire beaucoup plus rapidement que dans le premier. On a le droit à une évolution des personnages intéressante. Tant chez Ash que chez sa captive. L’un découvre la nécessité de cette jeune femme dans sa vie et l’autre prend en assurance et en contrôle dans sa vie. Captive tourne autour du traffic d’armes, du pouvoir, mais également de la famille. On assiste également à la présentation d’un personnage que l’on pourra découvrir dans un Spin-off de l’auteur, Lakestone. J’ai bien envie de découvrir ce mystérieux personnage...

La grenouille qui rêve les yeux ouverts

Par Chloé Varin et Laia Roca Trullols
(3,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
J’ai adoré cet album destiné aux jeunes enfants. Une grenouille énergique qui ne souhaite rien manquer de la vie et pour qui un arrêt est imposé. Les images sont magnifiques et le message d’amitié qui se cache derrière est tout simplement adorable!

De bonnes raisons de mourir

Par Morgan Audic
(3,5)
2 personnes apprécient ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
J'ai vraiment aimé l'atmosphère. Angoissant, dès qu'ils ont le pied dans la Zone. L'enquête en tant que telle ne m'a pas tant accrochée : j'ai l'impression qu'on sait qui est le coupable trop rapidement... Mais j'ai quand même été surprise par plusieurs revirements. Somme toute, la lecture en vaut le coup.

The world is dancing T.1 : The world is dancing, Vol. 1

Par Kazuto Mihara
(4,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
C'est un manga comme nul autre. Je n'arrive pas à le comparer, à le classer dans une catégorie. On y raconte l'histoire d'un jeune garçon qui deviendra le grand Zeami, fondateur du théâtre noh. Cet enfant, né dans un monde d'artistes, s'interroge sur le sens du corps, des gestes, de la forme, de la beauté. À travers différentes rencontres, il se connecte peu à peu avec son destin. C'est une histoire à la fois magnifique et très dure. On n'épargne pas la représentation de cette période difficile de l'histoire japonaise (Muromachi 1336-1573). La misère, la mort, le désespoir se présentent aussi aux yeux du jeune Oniyasha, qui ne comprend pas tout, mais qui ressent ces paradoxes entre l'extrême noirceur de la société, et la danse qui permet de sublimer la tristesse. Vous le comprenez, ces histoires tranche-de-vie sont à la fois poétiques et philosophiques, parfois même mystiques! À la fin du tome 1, un texte très intéressant, à saveur tout à fait scientifique comme les experts savent en écrire, nous en apprend plus sur des détails de l'histoire japonaise. Il y a d'ailleurs plusieurs termes et spécificités japonaises, qui sont bien expliquées à travers le manga. Voilà un manga rare en six tomes, qui ne plaira pas à tous les lecteurs, mais qui permet d'explorer la fondation d'un art traditionnel encore important au Japon. Merci à la Boite de Diffusion/Vega-Dupuis pour le tome 1, ce fut une découverte exceptionnelle. Nous sommes chanceux que cela ait été traduit en français (et de si belle façon, bravo à Satoko Fujimoto!)

Le rêve de la couturière

Par Bianca Pitzorno
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Le commentaire de Lynda : La narratrice nous raconte son cheminement en tant que couturière. À peine âgée de sept ans, sa grand-mère, qui est sa seule parente vivante, lui montre l'art de la couture. À cette époque, tout se faisait à la main, la machine à coudre n'existait pas. Heureusement, son existence a fait son apparition peu de temps plus tard. À seize ans, elle se retrouve seule et doit faire face à son destin. Elle va travailler pour la famille Artonesi et va se lier d'amitié avec leur fille Mlle Ester. Celle-ci va toujours être là pour elle quand elle en aura besoin. Ester connaîtra le grand amour, comme décrit dans les romans, mais sa déception après leur premier enfant sera indescriptible. Par la suite, il y aura la famille Provera ainsi que Miss et Don Urbano Delsorbo qui auront besoin des services de la couturière. Elle découvrira que chaque famille a leurs petites histoires et que la richesse ne fait pas d'eux des personnes particulièrement heureuses. Bien que la narratrice nous raconte ses goûts pour la lecture et l'opéra, elle sait très bien que ces activités sont réservées à un statut autre que le sien. Elle économisera et travaillera d'arrache-pied pour arriver à vivre. Le côté combatif du personnage de la couturière m'a impressionné. Bien que j'aie terminé ma lecture, je me pose encore la question si cette histoire est véridique ou si elle est tout simplement sortie de l'imaginaire de l'auteur. Quoi qu'il en soit, j'ai été charmé par la plume de l'auteur. Il est question d'une adaptation audiovisuelle à venir, ce qui, à mon avis, fera un excellent film. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/le-reve-de-la-couturiere-bianca-pitzorno-les-editeurs-reunis-par-lynda-massicotte.html

Les chants d'amour de Wood Place

Par Honoree Fanonne Jeffers
(5,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Le commentaire de Lynda : Un roman qui est bien étoffé, il a plusieurs centaines de pages qui sont nécessaires afin de bien saisir toute l'ampleur de la fresque familiale de cette smala afro-américaine, on suit une histoire de la famille sur plusieurs générations. C'est une histoire écrite avec minutie, attention, doigté et sincérité, c'est une lecture exigeante, mais exceptionnelle puisqu'elle nous fait passer un agréable moment au sein de cette petite ville de la Georgie, où l'esclavage était instauré de 1700 jusqu'à nos jours. Cette saga familiale est au cœur de la traite des esclaves aux États-Unis, les Africains sont devenus des domestiques, serviteurs, prisonniers d'un propriétaire qui les domine, les possède et devient les répondants de ces êtres, dépendant des familles puissantes du comté de Chicasetta. Chaque été, Ailey, qui passe ses vacances à Chicasetta, se plonge dans l'histoire de sa famille, de ses ancêtres esclaves qui sont les ascendants de sa mère. Elle va petit à petit, mener une enquête pour découvrir la vie des aïeules, on va alterner entre le présent et le passé, on va découvrir une vie d'oppression, de soumission, de servitude, de désobéissance, de combativité, de dureté, d'endurance, de lutte, de rébellion, d'opposition, de protestation, de résilience et de ténacité, une puissante, imposante et remarquable histoire familiale sur des siècles et des siècles. On retrouve des sujets chauds comme la ségrégation, le racisme, la politique, le racisme systémique, ont tous été en jeu durant les périodes des 300 années de la servitude des femmes de la famille d'Ailey. Toute sa recherche lui aura permis d'identifier et de nommer les traumatismes qui ont subi ses ancêtres. Une écriture poétique, intime et sincère, un récit passionnant et captivant, des personnages attachants. On comprend avec les mots d'Honorée Fanonne Jeffers ce qu'est la réalité d'être noir dans un pays qui a commis des génocides, de la destruction des ressources des productions agricoles, de la déshumanisation des êtres de couleur en les vendant pour en faire des esclaves, qui ont des mouvements racistes à profusion, abrutissement de la population en instaurant une culture de violence et des intolérances à l'étranger. C'est un récit éloquent, intense qui dépeint une fresque immense et grandiose de l'esclavage, de la ségrégation, le racisme et la quête d'une identité. C'est un ouvrage à lire, il est costaud, mais on ne voit pas le temps passé puisqu'il est passionnant. https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2024/03/les-chants-d-amour-de-wood-place-honoree-fanonne-jeffers-editions-les-escales-via-interforum-canada-par-lynda-massicotte.html

Les sorciers de la Beauce

Par Dominic Bellavance
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Vous avez un amateur de la collection : Courte échelle Roman noir, Frissons, Stephen King, Anna Caritas et C.R.A.A.V. Il les a tous lus et vous ne savez plus quoi lui faire lire. Eh bien, la nouvelle collection Bryan Perro présente Les légendes terrifiantes d'ici pourra lui plaire. Pour déterminer l'échelle de frayeur et d'horreur, vous retrouverez à l'endos du livre un, deux, trois ou quatre crânes. J'ai beaucoup aimé ma courte aventure avec Les sorciers de la Beauce. J'ai une affection particulière pour cette région puisque la famille de mon conjoint vient de cette région. Très hâte de lire les autres de la collection. J'ai surtout hâte de grimper le niveau d'horreur afin de pouvoir mieux guider nos clients à ce niveau. Bonne lecture à tous !!!!

Ashara

Par Marie-Ève Rondeau
(5,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Du bonbon, un vrai régal Lu en à peine trois jours, Ashara, La quête de la Lumière est un « page turner». Bien écrit, fluide. On s'attache aux personnages. Défis, dangers, aventures, intrigues, voilà les ingrédients qui font de ce livre un excellent roman de fantaasy Bravo à l'autrice ; vivement un tome 2 ; je veux connaître la suite des aventures de Dalie

Le monastère buissonnier

Par Simon Nadeau
(5,0)
2 personnes apprécient ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Le Monastère buissonnier de Simon Nadeau nous mène a une réflexion profonde sur les moeurs et la philosophie de plusieurs civilisations à différentes époques. Beaucoup de phrases dans le livre pourraient devenir sujet d'une dissertation. C'est un livre qu'on ne lit pas d'un seul coup car on doit s'arrêter et réfléchir. Il s'agit d'un excellent livre de chevet pour ceux et celles qui aiment approfondir leurs connaisances des grands courants philosophiques d'hier et d'aujourd'hui.

À la trace

Par Deon Meyer
(4,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Une bonne brique, qui vaut la lecture, même si j'ai eu de la difficulté à embarquer dans la première partie. Les deuxièmes et troisièmes parties se lisent toutes seule, c'est intéressant, intriguant. De l'excellent Deon Meyer.

Cochons rôtis

Par Vic Verdier
(5,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
Il se dégage une odeur de roussi dans ce tourne-page qu’est la nouvelle version remaniée de ce roman paru en 2015 chez XYZ Éditeur. Un roman « incisif, direct, parfois comique, mais surtout très efficace » comme le qualifie un des personnages de « Cochons rôtis ». Avec son intrigue solide, tissée serrée, cette histoire de vengeance à plusieurs niveaux s’appuie sur une description des plus réaliste du travail quotidien des équipes de patrouilleurs en binôme associées aux postes de quartier du Service de police de la ville de Montréal (SPVM). Au point de se demander si le récit est fictionnel. La suite de mon avis de lecture sur mon blogue littéraire : https://avisdelecturepolarsromansnoirs.blogspot.com/2024/03/cochons-rotis-vic-verdier.html

Ordesa

Par Manuel Vilas et Isabelle Gugnon
(3,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
« Avant de devenir Un humain appelé Vilas Il a été un silence cosmique. Avant de devenir L’homme le plus grand de mon enfance C’était un inconnu Maître de notre vérité, il l’a emportée très loin Les morts attendent notre mort s’ils attendent quelque chose. Je trinque à ton mystère. » Manuel Vilas tente de percer, dans ce récit autobiographique qui touche à l’universel, le brouillard, parfois opaque, entourant les pères et les mères. À l’aube de la cinquantaine, l’auteur part sur papier à la recherche de ses entités parentales, le père, ancien voyageur de commerce mort en 2005 et la mère, femme au foyer, morte en 2014. En de brefs chapitres, l’auteur convoque ses souvenirs d’enfance, s’ingéniant à restituer un passé depuis longtemps révolu à l’aide d’objets, de photos et de contacts plus ou moins convaincants avec les survivants d’une famille disloquée. À de nombreuses reprises, son propos a trouvé écho dans mes réflexions sur la mort et le deuil des proches parents. Fuyant ostensiblement les enterrements rapprochés d’une parentèle de plus en plus éloignée, Manuel Vilas, nouvellement divorcé, s’interroge aussi sur le sort qui l’attend dans la vieillesse et sur l’intérêt que ses enfants lui porteront avec le temps, le confrontant ainsi à sa propre déficience en tant que fils. Le texte agit comme un miroir et l’on ne peut que se projeter dans ce récit hautement triste et touchant. J’accorde trois étoiles à cet ouvrage qui a malheureusement basculé trop souvent dans la répétition.

Le loup des steppes

Par Hermann Hesse
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Excellente lecture!

Jeux imprudents

Par Emma Green
(4,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
J'ai aimé les 4 livres de cette série. Jeux imprudents, jeux insolents, jeux interdits, et une toute dernière fois. Je ne voulais plus arrêter de lire après avoir commencé.

Cacarico !

Par Steve Smallman et Florence Weiser
(4,0)
1 commentaire au sujet de ce livre
très intéressant pour animation dans un groupe de jeunes enfants. Ça fait rire les enfants et belle discussion suivant la lecture.

Mille baisers pour un garçon

Par Tillie Cole et Charlotte Faraday
(4,33)
2 commentaires au sujet de ce livre
J'a i aimé ce livre et j'ai pleuré du début à la fin.

Après les tempêtes

Par Patrice Godin
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
2 commentaires au sujet de ce livre
Ce livre se lit très bien. Patrice Godin a une belle main d'écriture différente mais très belle. Les chapitres sont courts, dès les premiers chapitres j'ai été captivée par l'histoire. Des zones d'ombres y sont bien présentes incluant des passages du passé violents. Je vous le recommande haut la main.

La couleur de ma différence

Par Mc Knoell Alexis
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Incontournable Août 2023 Pour ce nouveau membre de la fratrie Unik couleur de chocolat, de la maison Héritage, on traite de racisme, de différence et d'estime de soi. Pas du racisme radical comme dans certains romans ado scabreux, non, plutôt celui des mots et des préjugés, qui à leur façon, font beaucoup de mal, eux aussi. Notre narrateur est anxieux en ce jour de début de classe. de ce qu'on comprend, il n'a pas eu son mot à dire dans la décision de sa mère de lui faire fréquenter une nouvelle école, qu'on peut deviner plus nantie ou du moins, située dans une zone de la ville plus nantie. Et où notre narrateur à la peau noire se retrouve en minorité très minoritaire dans une populace très caucasienne (Blanche). À travers ses vers libres, le narrateur nous esquisse un parcours scolaire ponctué de remarques déplaisantes et souvent basée sur des jugements ou d'association incorrecte. Je cite par exemple le "Tu parles bien pour un Noir", qui me fait sourciller tout autant que le narrateur. Il est centre de l'attention, se comparant à un pion noir sur un échiquier. Ce qui le nargue, c'est d'être toujours renvoyé à sa différence et que cette même différence est toujours renvoyée à des origines étrangères, alors qu'il est Québecois. Il aimerait qu'on change de sujet tout comme il aimerait pouvoir répondre aux remarques qui alourdissent son esprit. Un jour, la remarque de trop lui fait perdre son sang froid et il répond par la violence. Il se fait exclure cinq jours pour s'être battu. Au-delà de cette humiliation, c'est surtout le trop plein que notre narrateur a le besoin de canaliser. Heureusement Il y a une dimension sociale qui me semble très intéressante dans cette histoire est c'est celle de la minorité visible renvoyée à elle-même dans son entité. On aurait pu avoir le même cas de figure pour une fille dans une écolde composée que de garçons. On aurait pu avoir le même cas de figure avec un ado en chaise roulante ou tout autre handicap physique visible dans une école où personne n'en a. Dans ce genre de contexte, il n'est donc pas rare de voir la personne devenir aux yeux des autres "Le/La différent.e" qui a X différence. On observe alors des renvoies fréquent à cette différence, comme si aux yeux des autres, c'était une "aberration", un genre d'ovnis, un atypique, en oubliant tout ce que cette personne a de commun à eux: des émotions similaires, des intérêts similaires, des besoins similaires. Pour la personne qui le subit, elle a alors l'impression d'incarner la différence en elle-même et c'est bien évident que ça devient lourd, surtout quand il faut supporter les remarques de centaines de curieux épatés ou perplexes. Être une super-minorité dans un monde qui côtoie peu la diversité, c'est pratiquement un fardeau et ça demande donc des facteurs de protections: Un réseau social d'appuis, le concours des profs, une bonne éducation à la diversité et surtout, à l'empathie. Toutes des solutions, de rien, c'est gratuit. J'ai sourit quand j'ai lu le passage sur le prénom. Non pas que cela me fasse rire que son prénom soit écorché, mais cela m'évoque le petit livre sympathique "Je m'appelle Wlodjymyerz", livre que j'ai du écrire moult fois pour arriver à enregistrer le prénom - C'est chose faite, je le connais par coeur! Dans ce livre, Wlodjymyerz ( prononcé "Vlo-dji-mierge") se faisait constamment écorcher son prénom polonais et il y a tout un éventail de pistes de réflexion sur cette question. Les prénoms étrangers ne sont pas seulement donnés aux étrangers. Ils sont parfois ceux des enfants nés dans les pays hôtes. Les "caser" de facto dans la catégorie des "immigrants" ou des étrangers est donc une erreur, tout comme celle de le faire par la couleur de peau. Aussi, la question de la prononciation a été aussi traitée et comme une des professeurs de cette histoire le disait: Un prénom est sacré, c'est un identifiant et souvent une source de fierté donné en l'honneur d'un membre de la famille ou tiré d'un pays dont les membres exilés ou immigrés restent parfois attachés. Franciser ou remodeler un prénom pour en faciliter l'usage est donc litigieux, voir irrespectueux, en ce sens. du reste, depuis quand apprendre des nouveaux mots est-il devenu impossible à faire? On en apprend tous les jours dans notre langue d'usage, est-ce si pénible de le faire pour des prénoms étrangers? le narrateur de "La couleur de ma différence" peut légitimement, à mon avis, se sentir lésé de se faire maltraiter ainsi son nom. Je pense qu'une part revient au professeur de demander et l'autre part à l'étudiant de le fournir. "Faire de sa différence sa fierté" est un des thèmes de cette histoire et ça, je seconde cent fois! Nous avons tous une différence, certains en ont même plusieurs, certains en ont qui ne sont pas visibles. Mais aucune différence, qu'elle relève de la couleur, de l'orientation sexuelle, de l'identité en générale ou du genre ne mérite d'être une source de honte et objet d'ostracisation. Se faire sentir inférieur ou "bizarre" parce qu'on est ce qu'on est est d'une stupidité absolue de la part des gens qui la traite comme telle. D'abord parce que même dans nos différences, nous avons aussi beaucoup de ressemblances. Ensuite, parce que la différence est source de curiosité. Voir autre chose, c'est l'occasion de "voir" autrement, d'articuler autre chose et donc, d'assouplir l'esprit. C'est comme ça qu'on devient tolérant, empathique et ultimement socialement intègre. Mon avis , bien sur. J'ai beaucoup traité des "autres", je m'intéresse maintenant à notre narrateur ( appelons le Mc Knoell, puisque c'est un roman à saveur biographique). Mc Knoell a deux aspects à considérer: Sa gestion de la colère, d'un part, et la construction de ses défenses, d'autre part. Les deux seront abordés. Dans le premier cas, le directeur a raison sur la question de sa réaction violente. Si sa colère est légitime, sa réponse agressive physique l'est beaucoup moins. La violence ne résout rien, elle ne crée que plus de violence et en plus, risque de le faire passer pour quelqu'un de peu recommandable. Toutefois, cet incident se relaie à l'autre point, celui de sa défense. Mc Knoell va donc parler à sa mère des évènements, sanction oblige. Cette maman a de bonnes recommandations. Sommairement, elle recommande à son fils de tabler sur son estime de soi. Socle de notre psychée, l'estime de soi fait des miracles. L'estime de soi, quand elle est solide, permet d'accepter d'échouer et d'être faillible, elle permet d'accepter d'avoir des émotions, elle rend moins susceptible et vulnérable aux violences, elle nous donne la force d'encaisser les critique. Surtout, l'estime de soi permet de reconnaitre ses forces et d'être bienveillant envers soi-même. C'est elle qui permet de refuser d'être maltraité et utilisé. Elle sait ce que la personne vaut. Mc Knoell a donc une bonne estime de soi, mais manque de confiance en soi. Il savait déjà qu'il méritait mieux et il avait raison de croire que tout ce qu'il vit est injuste. Maintenant, avec les conseils de sa maman, à savoir "comment répondre aux gens" et "t'aimer un peu plus", il a de bonnes chances de s'intégrer et d'évoluer sainement. Ce ne sera pas facile, des imbéciles et des ignorants, il y en aura toujours. Par contre, il aura aussi des gens pour le soutenir et pour célébrer sa personne au-delà de sa différence. Ça semble même se profiler vers la fin du livre. J'aime les romans qui, à travers des formules simples, sont à saveur universelle, tout comme j'apprécie les romans qui permettent de se placer dans la peau de gens vivant des situations dans lesquelles on ne peut pas se placer autrement que dans la fiction. "La couleur de ma différence" n'est donc pas simplement une histoire de racisme pour moi, mais bien une fenêtre sur la "différence". Les LGBTQ+, les filles, les Intellos, les artistes, les immigrants, tant de jeunes pourront aussi s'identifier aux constates et aux interrogations soulevées ici. Par ailleurs, les conseils de la mère, bien qu'en apparence simple pour des entités complexes telle que l'estime, restent très pertinents. Il faut d'ailleurs que j'ajoute aimer la présence maternelle de cette histoire. Les parents sont imparfaits, mais nombre d'entre eux veulent soutenir leurs ados sincèrement, on l'oublie souvent dans la littérature adolescente, plus souvent tournées vers les enjeux. Ici, on est dans une source positive, une figure maternelle attentive et solidaire, qui propose des solutions et même des idées de quoi répondre. Ça ma bien fait rire! C'est la page 97, en voici un exemple: " Y a un Blanc à mon école, tu devrais bien t'entendre avec lui." haha Ça sonne aussi absurde qu'en sens inverse, c'est bien trouvé! Il y a un court, mais éloquent passage sur le "profilage racial" qui sévit encore dans certaines professions, comme la police. On parle de profilage racial quand on attribue automatiquement une intention ( souvent malveillante) à un groupe ethnique donné. C'est un des élément qu'on retrouve dans ce qu'on appelle maintenant "le racisme systémique" ( ne pas confondre avec "systématique", c'est pas pareil), c'est-à-dire un racisme internalisé dans un système donné. Se faire interpeller par des policiers parce qu'on a un physique ethnique noire, ou latino ou magrébin, c'est raciste et c'est du profilage racial. Pour la personne qui se fait interpeller avec pour motif son ethnie, c'est humiliant. C'est comme si on mettait tous les gens du groupe ethnique dans le même panier. Ce sont des généralisations dangereuses et surtout, qui ne mènent concrètement nul part. Bref, il y a tout un enjeu sur cette seule thématique qui mérite qu'on la souligne et qu'on en discute. Il y a un Postface de l'auteur, monsieur Mc Knoell Alexis, qui explique l'histoire derrière l'histoire. La sienne. Il relate, entre autres trucs intéressants, un élément que je trouve moi aussi important, en tant qu'individue d'une société interculturelle, mais aussi en tant que libraire jeunesse: La "juste représentation dans la culture". Pour se reconnaitre, les enfants et ados ont besoin devoir la diversité dans leur littérature ( et dans tout le milieu artistique et culturel) . À une époque pas si lointaine, la littérature jeunesse était homogène et particulièrement aseptisée de toute diversité. C'était navrant et surtout, un terrible rappel de la politisation de la littérature jeunesse. Les choses ont changées, un peu. On a plus de personnages de couleur noire, miel, pain doré, toute palette; on a plus de diversité de rôles pour les trois genres ( J' inclut l'inter-genre), ont a plus de personnages en situation de handicap et plus de personnages avec des enjeux de santé mentale. La lutte pour une meilleure représentation n'est pas violente, mais elle est là. Tout ça pour dire que l'auteur a raison de mentionner ce qui semble un détail, mais qui est en réalité un enjeu littéraire avéré. Pour se sentir estimés, les jeunes on besoin de se voir et de s'identifier à des modèles qui leur ressemble, mais pas seulement! Pour comprendre la diversité, les gars doivent lire sur des personnages féminins, les blancs sur des personnages noires, les typiques sur les atypiques. Pour former un tout harmonieux, y a pas de miracle: Faut le "voir" et le comprendre, pour le célébrer par après. Ce n'est pas en s'intéressant seulement aux catégories qui nous concernent qu'on va réellement évoluer. Houla, je me sens d'humeur philosophe ce soir! Enfin, ce roman nous rappelle le poids de nos propres mots. Sans même avoir d'intentions mesquines, parfois, la nature de nos propos ou la récurrence d'un préjugé font du mal. Je pense qu'à défaut de ne plus rien dire pour ne pas blesser, il faudrait surtout être attentifs à ce que nous disons et surtout, aux réactions ou émotions qu'elles suscitent chez la personne qui reçoit nos mots. Cela renvoie naturellement au développement de l'empathie et à l'importance des représentations évoqués antérieurement. Quand on est souvent entouré de diversité, on a tendance à moins s'en étonner et surtout, on se rend compte que nos différences n'empêchent nullement les ressemblances entre nous. Ah, bon sang, moi qui voulait faire court...bah, c'est raté! Ce petit livre, je le constate, nous fait naviguer sur pleins de thèmes intéressants et il y a pleins d'axes sur lesquels extrapoler. Merci à son auteur! Bien qu'il y ait une centaine de pages, il y a une à trois-quatre phrases par pages, c'est donc rapide à lire - Mais pas moins pertinent, attention! C'est le propre de la collection Unik que cette formule très aérée en vers libres. Notez que c'est aussi la singularité de la forme des phrases qui étonne. Des vers arrondies, en flèche, en escalier, en courbe ascendante. Des polices qui grossissent, s'amincissent ou deviennent transparentes; Des mots, plutôt que des phrases. Tout cela respire la créativité et viendra chercher le lecteur sur un aspect autre que le simple texte: celui de la forme symbolique. Leur taille ou leur emplacement est toujours corrélé au texte, ce qui le rend particulièrement dynamique et renforcé. Cela devrait plaire à un plus large spectre de Lecteurs ado, dont les moins amateurs de paragraphes ou les visuels. Enfin, comme il s'agit de vers libres, on traite donc aussi de poésie, dans une forme beaucoup plus accessible et ludique. Cela concerne l'ensemble des membres de la fratrie Unik. Nous avons placé la collection Unik en littérature adolescente ( 12-17 ans), pour qu'ils restent bien ensemble sur le rayon et parce que les sujets sont généralement sensibles. N'empêche que pour les profs des 10-12 ans du groupe de Lecteurs de la littérature Intermédiaire du troisième cycle primaire, ces livres peuvent leur convenir, si vous avez envie de vous lancer dans des enjeux plus sérieux ou si vous avez des Lecteurs matures et/ou sensibles. Je rappelle que les livres n'ont pas réellement d'âge, ce ne sont que des approximations et des lignes directrices. Pour un lectorat adolescent du premier cycle secondaire, 13-15 ans+.

Les racines du coeur

Par 2Fik et Dorian Danielsen
(4,0)
1 personne apprécie ce livre
1 commentaire au sujet de ce livre
Incontournable Poésie Ado Mars 2024 La collection Unik de la maison québécoise Héritage propose un nouveau membre couleur de mandarine pour aborder le thème du déracinement chez les jeunes. Comme tous les membres de la fratrie, "Les racines du coeur" est un mélange entre poésie et fiction, dont les phrases changent de forme, de teinte et de taille pour se mouler à la charge émotive ou encore au verbe d'action, ce qui en fait un texte dynamique au sens littéral. Le narrateur apprend de manière abrupte qu'il va non seulement déménager bientôt, mais également changer de pays. Pour lui, son monde vient d'imploser. Il relate la perte de tous ses repères, les émotions désagréables qui marquent son quotidien et les semaines à se sentir profondément seul et incompris. Avec le temps, à petits pas, il prend ses marques, s'approprie sa chambre et son espace vital, trouve de l'intérêt dans son nouvel environnement communautaire et obtient enfin un premier contact chaleureux avec une autre enfant. Peu à peu, il réalise qu'il n'a plus à craindre les changements de milieu, puisque à ses yeux, il est devenu sa "propre maison". Je dois avouer que dans cette historie touchante, le fait que les parents n'aient rien fait pour préparer leur enfant à autant de changements est vraiment perturbant. Comme si révéler à la dernière minute allait l'aider. Au contraire, sans prendre d'avance et lui permettre de progresser psychologiquement sur les changements à venir, en lui donnant des indices sur ce qui va arriver et amener déjà des éléments culturels propres au pays qu'ils vont intégrer ou tout autre préparations, comment ont-ils pu espérer que leur enfant s’intègre facilement? Son univers a été pulvériser en deux jours, alors qu'ils ne sont pas en contexte de guerre ou de péril! Bon sang, les parents, c'est pas fort! Bon bon, je me calme. Je sympathise avec le personnage. Je pense que dans ce genre de contexte, on peut parler de "processus de deuil", car il semble y avoir la plupart des phases, même si elle ne sont pas nommées. Il y a du déni, il y a la colère, la négociation, la dépression pour aboutir à l'acceptation et la prise en main de la situation. Il y a un processus. Le personnage passe par tout un spectre d'émotions désagréables* ( Pas "négatives", les émotions ont une fonction, elle ne sont donc jamais négatives, par contre elles peuvent être très désagréables) et on peut comprendre que sans repères, hormis ses parents, à quoi peut-il se raccrocher? On se rappelle qu'il s'agit d'un enfant, pas d'un adulte, ses facultés d'adaptation et ses expériences sont limitées. Néanmoins, et là vient le baume sur le bobo: le temps. Et la résilience. Peu à peu, il se trouve des choses à apprécier, il connait de mieux en mieux son nouvel environnement, parle mieux la langue locale, ce qui facilite la prise de contact ( qui n'a pas été favorable d'ailleurs, on s'est moqué de lui et on lui a même dit de retourner dans son pays). Je fais du pouce sur ce point précis pour les lecteurs ados qui liront le livre, mais au regard de ce que vis le personnage, n'est-ce pas un raison de plus d'être accueillant et bienveillant envers nos nouveaux arrivants? Ils et elles ont déjà beaucoup de choses à gérer de nouveau et c'est déstabilisant ( dépendamment aussi du niveau d'écart culturel , socio-économique et politique entre les deux pays, on s'entend). Bref, s'il y a du travail qui se fait du côté de l'immigrant, il faut qu'il y en ait du côté de l'hôte. J'aime bien les Unik pour les sujets qu'ils apportent avec une manière somme toute facile, mais immersive. Comme ce fut le cas pour les autres que j'ai pu lire et apprécier, j'ai le sentiment qu'il est une belle "lentille" dans laquelle regarder et observer un tout autre point de vue. Beaucoup de fictions le permette, je le conçois, mais il y a dans ces petits livres un gros "focus" sur un enjeu en particulier qu'on ne peut tout simplement pas occulter. Ici, il est question de déracinement, avec les thèmes qu'ils sous-tend, et ça nous monopolise entièrement. Comme la plupart des Unik, il se termine sur un espoir, un axe favorable , ici la prise de racines de notre narrateur. Et même une petite prise de conscience: Quand on vit un déracinement, même si je me doute que cela n'est pas une expérience qui réussira à tout le monde, reste que l'auteur a un point intéressant au sujet de son "soi en tant que maison". Mais je pense aussi que tous les gens ne sont pas en mesure d'attendre cette vision de soi, pas par incapacité ou faiblesse, mais par tempérament. Si certains deviennent des "voyageurs", d'autres sont très attachés à leur maison ou leur pays. On est tous des "plantes" uniques. Ça me fait penser qu'il y a donc matière ici à un échange sur le sujet. J'ai envie de dire qu'on en prendrait plus, il y matière à en faire un petit roman, mais je respecte le choix de ce format plus petit et concis, qui devient une sorte de "mise en bouche" sur le sujet. Une autre belle "lentille" poétique et pertinente pour la collection. Pour un lectorat adolescent, 1er cycle secondaire, 12-15 ans+ ( Mais je pense que les 11-12 ans aussi peuvent s'y intéresser).

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Lecture en cours :

L'infini dans un roseau
Catégorie : Littérature
Éditeur : Le Livre de Poche
Collection : Le Livre de poche. Documents
Paru le 3 avril 2023
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